Au moment où la sélection nationale prépare son premier Mondial et où l'intérêt doit être accordé aux petites catégories, certains clubs formateurs n'arrivent plus à répondre aux exigences du sport de masse. La formation de l'Itihad Riadhi Djasr-Kasentina (IRDK), évoluant en Nationale II et comptant en son sein une centaine d'athlètes réparties en six catégories, risque de mettre la clé sous le paillasson faute de moyens financiers. Avec une subvention étatique dérisoire, le club n'arrive pas à subvenir aux besoins des cinq sections existantes. L'équipe fanion, jouant les premiers rôles dans sa poule en se classant à la 4e place lors de la phase aller, appelée à se déplacer jeudi à Sétif pour rencontrer l'ES Biskra en Coupe d'Algérie, tour régional, risque de déclarer forfait avant l'heure. Un tel déplacement nécessite un budget spécial, ce qui n'est guère dans les cordes du club. Certes, d'autres clubs de la première division à l'image du MS Cherchell et de l'USM Bel Abbes sont logés à la même enseigne. Mais cela ne justifie nullement le désintérêt des autorités concernées et à leur tête la Fédération, envers ces clubs formateurs et pourvoyeurs de jeunes talents, un des objectifs tracés par l'actuel bureau fédéral. D'ailleurs, le ministère de la Jeunesse et des Sports vient de redéfinir la carte sportive nationale, en tenant compte des pôles de développement les plus importants. Gageons que l'IRDK profitera de cette nouvelle mesure salvatrice pour sa propre survie. Mais en attendant son application, l'équipe dirigeante ne sait plus à quel saint se vouer.