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«La chance de l'Irak est le retrait des Américains»
EMBUSCADE À BAGHDAD DE GIULIANA SGRENA
Publié dans L'Expression le 16 - 09 - 2006

Dans cet ouvrage, la journaliste évoque son expérience dramatique et les changements sociopolitiques qui se sont produits après l'intervention américaine en Irak...
Giuliana Sgrena, l'ancienne journaliste italienne captive des Irakiens, était jeudi à Alger à l'occasion de la sortie de son second livre. Sorti aux Editions Casbah Embuscade à Bagdad a été présenté lors d'un point de presse à la librairie du Tiers-Monde où la journaliste a essayé de répondre à toutes les questions relatives à son kidnapping qui aura duré un mois, du 4 février au 5 mars 2005. Giuliana évoquera, au début, son enlèvement par ce «groupe de résistants qui disait lutter pour la libération de leur pays», et de déclarer: «Je leur demandais pourquoi moi qui me suis toujours proclamée contre la guerre en Irak et était venue couvrir et décrire la souffrance des Irakiens. Ils répondaient qu'ils devaient utiliser tous les moyens qui sont à leur disposition dans cette guerre. Pour eux, j'étais encore plus dangereuse parce que je pouvais avoir accès à des informations et savoir des choses, notamment sur la résistance que je ne devais pas savoir. Comme tous les Occidentaux, on ne peut être que des espions. Ils ont voulu m'utiliser.» La célèbre journaliste d'Il Manifesto, expliquera ce qui lui est arrivé par la situation dramatique qui prévaut en Irak, faite de haine et d'hostilité envers les Occidentaux, laquelle a aidé à détruire le pays. «J'espère que mon livre expliquera cela. Après celle de l'Afghanistan et puis celle du Liban plus récemment, on devrait savoir que la guerre n'est pas la solution». Giuliana fera remarquer le détachement de l'opinion publique de ce qui se passe actuellement en Irak alors que 100 personnes continuent à mourir chaque jour. Parlant de l'Irak d'aujourd'hui, la journaliste italienne dira que les associations, qui activaient difficilement à cause de la violence pendant le règne de Saddam, rencontrent maintenant davantage d'obstacles. «La situation s'est tellement dégradée. Les Irakiens sont face à eux-mêmes», la majorité des Irakiens, estime Giuliana, sont contre l'occupation américaine à hauteur de 93%. Elle soulignera la politique des Américains qui a consisté à diviser l'Irak entre sunnites, chiites et kurdes. «Baghdad est en train de se diviser. Aujourd'hui, les gens ne peuvent vivre ensemble comme avant.» Evoquant le rôle des ONG dans la protection des civils, ces organisations, dit-elle, «peuvent être emprisonnées s'ils évoquent avec les Américains la notion de droits de l'homme. Ces deniers peuvent les taxer d'être avec les résistants.» Et de relever, formelle: «La chance de l'Irak est le retrait des troupes armées. Les escadrons répandent la violence, en torturant. Ils propagent une confusion telle qu'on ne sait pas qui tue qui». La journaliste brossera un tableau plus chaotique de cet Irak en perte totale de repères depuis la tombée du régime de Saddam Hussein et l'arrivée des troupes américaines. Un Irak où règne la gabégie et l'anarchie. «Il n'y a plus de lois qui fonctionnent en ce moment en Irak, plus d'égalité. Chacun fait justice par lui-même, y compris les jeunes cultivés et tolérants d'avant la guerre. Ces deniers ne peuvent plus s'exprimer. Les femmes ont perdu leurs droits. Il règne un sentiment de peur très fort. Le délit d'honneur augmente de plus en plus. Au temps de Saddam, le statut des femmes était progressiste. Aujourd'hui, elles ne peuvent même pas sortir de la maison.» Giuliana fera ce constat affligeant qui n'augure rien pour l'avenir de l'Irak: «Il n'y a jamais eu de processus de démocratisation en Irak». Quand sera-t-il alors aujourd'hui?
Revenant à son enlèvement, qualifié de «politique», Giuliana Sgrena dit avoir été kidnappée, non pas par des «terroristes» mais par un groupe de la résistance. «Ils m'ont dit qu'ils n'étaient pas les égorgeurs de Zarquaoui. Ils se montraient très religieux mais n'étaient pas des fondamentalistes.»
La journaliste évoquera, par ailleurs, l'insistance des Américains à vouloir intervenir et «le tir amical» qui a plu sur la voiture le jour de sa libération (57 balles contre la voiture et une balle contre le moteur) et qui a valu la mort à un des membres des services secrets, Nicola Calipari. Et de poser cette question angoissante dans son livre: «Pourquoi Nicola Calipari? Aurons-nous une réponse un jour? Nous ne pouvons pas renoncer à chercher la vérité». La magistrature italienne a ouvert une enquête en ce sens, nous apprend-on.
Enfin, pour info, le Centre culturel italien a proposé au ministère des Affaires étrangères italien de donner un prix aux Editions Casbah pour leurs efforts de publication de ce présent ouvrage disponible en librairie au prix de 400DA.


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