L'ex-président de la Fédération d'Algérie d'athlétisme (FAA), qui vient d'être destitué par le ministre de la Jeunesse et des Sports, a animé, hier, une conférence de presse à l'hôtel El Djazaïr. Dans son intervention, M.Tayara-Chaouch a tenté de démonter tous les griefs retenus contre lui par la tutelle pour justifier le limogeage. D'emblée, il dira: «Je suis décidé à défendre l'athlétisme quel que soit le prix à payer», tout en précisant que «c'est à la justice de trancher et non le MJS, en vertu des lois en vigueur et seul le juge est habilité à définir la gravité de la faute, si faute il y a». Selon l'orateur «il n'y a pas recul de l'athlétisme et pour preuve, lors de la cérémonie de récompenses, présidée par le ministre, c'est l'athlétisme qui a raflé 50% des médailles» tout en reconnaissant que «le chiffre de 17.000 licenciés est ridicule pour un pays comme le notre». «Aussi», se demande-t-il «pourquoi empêche-t-on la mise en oeuvre du projet de refondation de l'athlétisme, alors!» Pour Tayara-Chaouch, «les pouvoirs publics n'ont pas mis les moyens nécessaires pour le développement». Et un peu plus loin, il dira: «Le ministre n'a pas à nous comparer au Maroc qui dispose d'un budget de 20 fois supérieur au nôtre et une prise en charge des athlètes optimale avec des centres de regroupement très performants». Il attaquera de front le ministre en révélant que «la DTN travaille exclusivement sous ses ordres et qu'il fait ce qu'il veut et il n'a aucune considération pour nous». Revenant sur les derniers championnats du monde au Japon, l'ex-président de la FAA, affirme que «nous avons la plus belle équipe et nous récoltons les plus mauvais résultats». Pour lui, la faute incombe à la tutelle «dans la mesure où la délégation est arrivée à la veille de la compétition». A propos de la gestion administrative et financière jugée catastrophique par le MJS, M.Tayara-Chaouch se défend, persiste et signe qu'«il n'y a aucune irrégularité et il en est de même pour le trafic de billets d'avion qu'il qualifie plutôt de négligence involontaire». Et d'ajouter que «si le MJS prouve qu'il y a eu faute lourde, je suis prêt à aller en prison. Mais il n'a pas le droit de m'insulter de la sorte», précise-t-il. Pour lui, il s'agit d'une machination qui a touché «4 ou 5 présidents de fédérations siégeant au COA».