L'industrie algérienne, qui, après avoir traversé bien des étapes, est aujourd'hui dominée par le privé, en dépit des difficultés liées aussi bien à l'administration lente et peu encline à un développement durable qu'à un environnement difficile. Parler de l'industrie en Algérie, c'est relever cet élan des années 70, l'époque de l'économie orientée durant laquelle la priorité était donnée aux industries manufacturières qui sera suivie, durant les deux dernières décennies, par l'entrée en force du privé. Aujourd'hui, la pérennité de l'emploi et de la prospérité du pays ne dépend que d'un privé fort qui comprend bien des entreprises qui s'illustrent par un savoir-faire des plus enviables. Condor en est de celles-là. En dépit de l'importance des dégâts causés par l'incendie qui s'est déclaré durant la nuit du 1er au 2 avril 2006, au niveau de l'unité de montage des téléviseurs de l'usine Condor, située dans la zone d'activités (ZAC) de Bordj Bou Arréridj, le groupe Benhamadi Antar Trade a réussi, en un temps record, à donner un nouveau souffle à son entreprise, puisque cette dernière a bel et bien retrouvé son rythme d'activité. En effet, le défi relevé aussi bien par les responsables du groupe Condor que par les travailleurs de la même usine, a permis à cette unité de montage de renouer avec la production de téléviseurs et autres produits électroniques. Outre son apport au développement de l'économie nationale, le redémarrage de l'usine Condor constitue aussi une bouée de sauvetage pour les centaines d'employés que compte son effectif. Il est à noter que le montant global des dégâts enregistrés a été estimé par les responsables de l'usine Condor à plus de 50 milliards de centimes. Concernant les circonstances de l'incendie ayant ravagé l'usine Condor, aucune explication n'a pu être donnée pour le moment, et l'enquête déclenchée par les services de sécurité suit toujours son cours.