De nouvelles frappes sionistes ont fait des dizaines de morts, selon le Hamas, dimanche et hier dans la bande de Ghaza assiégée, où l'entité sioniste est accusée par une organisation humanitaire d'affamer délibérément la population. Malgré l'indignation internationale face aux lourdes pertes civiles, l'armée sioniste poursuit ses frappes sur le territoire palestinien, en proie à un désastre humanitaire sans précédent. L'organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé hier le gouvernement Netanyahu d'utiliser «la famine des civils comme technique de guerre dans la bande de Ghaza occupée, ce qui constitue un crime de guerre».»L'armée sioniste bloque délibérément l'accès à l'eau potable, à la nourriture et au carburant, tout en entravant intentionnellement l'aide humanitaire, en détruisant semble-t-il des zones agricoles et en privant la population civile de produits indispensables à sa survie», assure HRW dans un rapport. Dix jours après un veto américain, le Conseil de sécurité de l'ONU devait se prononcer hier encore sur un nouveau texte appelant à une «cessation urgente et durable des hostilités» à Ghaza, au moment où Washington montre des signes d'impatience face à son poste avancé sioniste au Moyen-orient et où la MAE française plaidait à Tel Aviv pour une «trêve durable». Hier, le ministère de la Santé à Ghaza a annoncé que 110 Palestiniens avaient été tués depuis la veille dans des bombardements à Jabalia, dans le nord, dont 50 dans des frappes «sur des maisons». Dans le sud, des nuages de fumée s'élevaient hier matin au-dessus de la grande ville de Khan Younès, après des bombardements. Depuis le 7 octobre et le début de l'agression barbare sioniste, près de 20 000 personnes, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tuées par les bombardements lâches et continus de l'aviation sioniste, selon un bilan du ministère de la Santé du Hamas datant de vendredi. Dans le petit territoire soumis à un siège total depuis le 9 octobre, environ 1,9 million d'habitants, soit 85% de la population, ont été déplacés par la guerre, beaucoup d'entre eux à plusieurs reprises, survivant dans des camps de fortune.»Je ne serais pas surpris si des gens commençaient à mourir de faim, ou d'une combinaison de faim, maladie et faible immunité», a affirmé dimanche le commissaire général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. Plusieurs hôpitaux ont été détruits, malgré la présence de malades et de déplacés. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, souvent vilipendé par le gouvernement fasciste de Netanyahu, a déclaré dimanche que l'agence était «consternée par la destruction effective» de l'hôpital Kamal Adwan, à Beit Lahiya, dans le nord, où les forces sionistes ont mené une destruction totale pendant plusieurs jours, avant de se retirer. Dans la cour de l'hôpital, creusée par les chenilles des chars et des bulldozers, des Palestiniens erraient dans les décombres, à la recherche de cadavres. Selon l'OMS, les bombardements ont réduit le service des urgences de l'hôpital Al-Chifa, le plus grand du territoire, à «un bain de sang». Dans le nord également, les forces barbares sionistes ont pris d'assaut l'hôpital Al-Awda et arrêté le personnel médical. Dans le sud, selon le ministère, une frappe sioniste a endommagé dimanche l'hôpital Nasser, le plus grand de la région, à Khan Younès, faisant un mort et sept blessés. Vendredi, l'armée avait admis avoir tué «par erreur» dans la ville de Ghaza trois prisonniers sionistes âgés de 25 à 28 ans. Elle a ensuite indiqué qu'ils avaient brandi un drapeau blanc et parlé en hébreu, dans un secteur où les soldats sionistes subissent des embuscades. Selon elle, 126 soldats sionistes ont été tués depuis le début de l'agression terrestre le 27 octobre. Un bilan totalement fantaisiste, selon bon nombre d'experts. Le Qatar, principal médiateur dans ce conflit, avec les Etats-Unis et l'Egypte, a assuré que des «efforts diplomatiques étaient en cours pour renouveler la pause humanitaire». Mais le Hamas a déclaré sur Telegram qu'il était «contre toute négociation sur l'échange de prisonniers jusqu'à ce que l'agression contre notre peuple cesse complètement».» Les conditions du Hamas sont claires: un cessez-le-feu total, le retrait des chars des villes, l'ouverture de la route entre le nord et le sud, la fin du siège, l'entrée normale d'aide partout dans Ghaza sans restrictions», a déclaré hier un membre du Hamas.