Les recettes des villages et des agences postales n'assurent plus ou difficilement le paiement des mandats en chèques car le transfert de fonds de la ville vers ces villages est devenu «mission impossible» à cause de l'insécurité. Depuis la mise en quarantaine de la gendarmerie, ce corps n'arrive plus à s'acquitter de ses fonctions telle que l'escorte des convoyeurs de fonds vers les villages et assurer la sécurité des établissements. Le phénomène a engendré beaucoup de problèmes tels que les vols comme cela s'est passé à Tamda, Benkarka et Tala Athmane où les recettes postales ont été dévastées. Cette insécurité a fait que le transfert de fonds vers les villages est devenu pratiquement impossible. Le directeur des postes et télécommunications, contacté par le bureau, affirme que le trafic des fonds n'est pas fluide et même très restreint, les bureaux ne sont pas complètement à sec mais trouvent beaucoup de difficultés à satisfaire la demande. Sont concernés par cette perturbation près de 160 bureaux répartis dans les villages de Kabylie. Les citoyens de ces villages se voient dans l'obligation de patienter très longtemps pour retirer leur argent. Les uns prennent leur mal en patience, les autres préfèrent descendre vers la ville des Genêts où les bureaux se retrouvent dans une situation difficile. Quant à l'éventualité de changer l'escorte des gendarmes par celle d'autres corps tels que la police ou autres, le directeur affirme que les responsables ont été tenus au courant du problème mais que l'escorte est du ressort de la gendarmerie ; il ajoute: «Nos moyens sont trop insuffisants, il n'y a aucun moyen de remplacer les gendarmes.» D'après le directeur des postes et télécommunications, la gendarmerie n'assure pas seulement la sécurité du mouvement de fonds mais également celle de l'établissement. Il déclarera enfin que «il est impossible de fonctionner correctement et en toute sécurité sans la gendarmerie».