Une délégation parlementaire est actuellement à Alger pour discuter des moyens de renforcer la coopération. L'Algérie et la Grande-Bretagne veulent sérieusement intensifier leur coopération. Une dizaine d'accords seront signés dans les mois à venir entre les deux pays. C'est ce qu'a déclaré, hier, le chef du groupe parlementaire d'amitié Royaume-Uni- Algérie, M.Sir Stuart Bell, qui séjourne actuellement à Alger. S'exprimant en marge d'une séance de travail qu'il a tenue avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M.Abdelkader Messahel, le député britannique dira: «M.Messahel vient de m'informer qu'il y aura une dizaine d'autres accords et qu'il y aura une réunion à Londres au mois de novembre prochain entre nos ministres.» Ce nombre important renseigne, en effet, sur la volonté des deux pays de se rapprocher davantage et de contribuer en commun. L'émissaire du Parlement britannique n'a avancé aucun détail sur la nature des accords qui seront conclus prochainement. Ils porteront certainement sur le développement des relations politiques et économiques. C'est dans ce but que s'inscrit d'ailleurs la visite de la délégation britannique que conduit M.Bell. Au terme de cette visite, il sera question de renforcer la coopération parlementaire avec l'institution d'Amar Saâdani. Voulant démontrer l'évolution des relations algéro-britanniques, le responsable constate que celles- ci connaissent «une nouvelle ère», qui, a-t-il dit, «va durer dans l'avenir et amènera la prospérité à nos deux peuples». Tout en rappelant la visite du chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika, en juillet dernier, le responsable a fait remarquer que le dialogue entre les deux pays a permis la signature de quatre accords. Ces derniers portent, faut-il le rappeler, sur l'extradition, la coopération judiciaire aux plans pénal, civil et commercial, ainsi que sur la circulation des personnes. Ces accords feront certainement l'objet de débat entre les responsables des deux parlements pour trouver les moyens de les mettre en route et extrader des Algériens installés à Londres. Toujours en matière de coopération, M.Bell reconnaît l'existence d'une «solidarité» entre l'Algérie et la Grande-Bretagne à travers les Parlements, les gouvernements et les secteurs d'industrie ainsi que les services financiers des deux pays. Lors de son dernier déplacement, en Algérie, le chef de la diplomatie britannique, M.Jack Straw, avait affirmé qu'il n'y a «plus de recommandations» à faire à ses ressortissants qui veulent se rendre en Algérie. Ces nouvelles recommandations n'auront pas été possibles sans la «très nette amélioration de la situation sécuritaire». De plus et selon une étude élaborée pour le compte du ministère britannique des Affaires étrangères, l'Algérie est classée en tête des pays arabes candidats à un «partenariat stratégique» avec la Grande-Bretagne, non seulement parce que les besoins énergétiques du Royaume-Uni l'exigent, mais surtout du fait que l'Algérie «répond aux critères retenus pour définir ce partenariat», a-t-on mentionné. Ce regain d'intérêt envers l'Algérie s'explique en effet par l'embellie financière considérable que connaît actuellement notre pays. Les Britanniques veulent se frayer une place sur le marché algérien, au moment où un programme ambitieux de développement estimé à pas moins de 50 milliards de dollars, est mis en oeuvre par les autorités algériennes.