Mis en service symboliquement, jeudi, en marge de la visite du ministre de la santé à Béjaïa, le nouvel hôpital psychiatrique d'Oued Ghir ne sera pas réservé exclusivement à la psychiatrie comme cela était prévu à son inscription. Cette nouvelle structure sanitaire verra son activité élargie prochainement. La décision a été prise à la faveur de cette visite ministérielle. Ce nouvel établissement assurera plusieurs autres spécialités parallèlement à celle en rapport avec la santé mentale, avait indiqué le ministre de la Santé Abdelhak Saïhi, lors d'une halte effectuée sur place. La commune d'Oued Ghir a connu, ces dernières années, un essor quantitatif en matière d'habitants et d'urbanisation. Depuis la création du nouveau pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, où sont installés des milliers de personnes, dans le cadre du relogement ou d'attribution de logements sociaux, dont un millier concrétisé récemment à l'occasion du Nouvel An amazigh. Conçu, selon une source de la wilaya, pour accueillir, à terme, pas moins de 100000 habitants, les nouveaux résidents s'ajoutent à ceux de la commune d'Oued Ghir où les promotions immobilières poussent comme des champignons. La population de cette région s'étant multipliée, cela a entraîné de nombreux besoins et commodités pour un cadre de vie raisonnable et ce au niveau de tous les secteurs et plus particulièrement celui de la santé. D'où la nécessité de doter cette région d'un hôpital généraliste, qui assurera des soins en pédiatrie, maternité et chirurgie, D'une capacité de 120 lits, cette nouvelle infrastructure sanitaire gardera toutefois une partie de sa vocation initiale. L'hôpital accueillera les patients souffrant de maladies psychiatriques à raison de 30 à 40 %, a-t-on assuré. Implanté sur un terrain d'une superficie d'environ 4 ha, l'hôpital psychiatrique de Oued Ghir a été lancé en 2011 et programmé pour être livré début 2013. Mais les travaux de réalisation de la structure sanitaire avaient accusé un retard de près de sept années. Il y eut entre autres raisons de ce retard, le défaut de règlement des factures à l'entreprise réalisatrice. Les différentes interpellations des autorités de la wilaya ont réussi à redynamiser, ces trois dernières années, la réalisation du projet. L'architecture choisie pour ce projet thérapeutique répond aux besoins des spécialistes de la santé, qui attendent avec impatience cet hôpital pour la prise en charge, la surveillance, l'assistance et l'apport de soins et l'attention nécessaires à une catégorie de malades manifestant des besoins spécifiques. Des ser-vices dont ceux des urgences et la pédopsychiatrie ont été ouverts pour répondre aux objectifs fixés à l'établissement, à savoir la guérison et la réinsertion de cette frange de la société dans la vie de tous les jours. La mise en service de cet hôpital psychiatrique et l'élargissement de son activité permettra d'atténuer la pression sur la structure sanitaire Frantz-Fanon du chef-lieu de wilaya, un ancien hôpital qui prend en charge les patients en psychiatrie. La mise en activité de l'hôpital psychiatrique d'Oued Ghir, même déchargé de certaines de ses capacités initiales, allégera assurément la souffrance des malades de la région de Béjaïa et leur évitera ainsi à l'avenir le déplacement vers d'autres wilayas pour se soigner. Il convient de rappeler que le marché de l'entreprise chargée de réaliser ce projet à son lancement en 2011 avait été résilié, suite aux multiples défaillances observées et les retards accumulés pour son achèvement. Une nouvelle entreprise avait été alors désignée pour la reprise des travaux de finition restants du projet. Le secteur sanitaire de la wilaya de Béjaïa, qui disposait d'un CHU et de six structures hospitalières qui totalisent 1 533 lits, soit un lit pour 610 habitants, vient d'être renforcé par de nouvelles structures, à l'image des hôpitaux de 60 lits à Tazmalt, Souk El Tenine et avant la fin de l'année, le centre anticancer (CAC) d'Amizour .