Beaucoup de mesures incitatives pour le soutien de l'emploi en Algérie sont incluses dans le document. Le projet de la loi de finances 2007 est basé sur un prix de référence de 19 dollars le baril de pétrole. Il sera soumis incessamment à l'examen des députés siégeant à l'APN pour adoption. Ainsi, et en maintenant inchangé le prix de référence, et ce, en dépit du fait que les prévisions de recettes pétrolières dépassent largement le coût de 19 dollars le baril, les concepteurs de la loi de finances 2007 ont agi par souci de prévenir quelques facteurs de risques inflationnistes tels que le niveau élevé de la dépense publique, le réajustement du niveau des salaires et la surliquidité générée principalement par une conjoncture favorable du marché pétrolier. Il est prévu à travers l'application du prochain projet de loi de finances 2007, une croissance économique globale de 5,2% et 6,1% hors hydrocarbures, une inflation de 3,5%, une progression de la valeur des exportations de marchandises de 2,1%, un taux de change à 74DA pour un dollar et enfin un accroissement de 8% des importations de marchandises. Autrement dit, il apparaît clairement qu'à travers l'élaboration du projet de loi de finances 2007, que les autorités publiques tentent, tant bien que mal, de se départir de cette indépendance «permanente» des recettes du pétrole et ce, par le recours au développement du marché via des dispositions fiscales incitatives. Il est ainsi proposé la réduction des taxes sur les ouvrages d'or, d'argent et de platine, ainsi que du taux de la TVA sur l'huile d'olive. D'autres mesures douanières se rapportant à la lutte contre la contrebande, à l'importation de pièces de rechange et à l'élaboration d'un cahier de charges pour l'exportation de certains produits sont également inclues dans le projet de la loi de finances 2007 dont l'application est censée générer quelque 1 802,6 milliards de dinars de recettes budgétaires et de 3623,8 milliards de dinars de dépenses publiques. Ainsi, le déficit budgétaire sera de 1 821,1 milliards de dinars, soit respectivement -29,2% par rapport au PIB. D'autre part, il semble utile de souligner que parmi les dispositions mentionnées dans la future loi de finances et ayant trait aux conditions destinées à favoriser l'épanouissement du marché de l'emploi, les entreprises qui créent des emplois bénéficient d'une réduction sur l'IRG et l'IBS sur une période de 3 ans à partir du 1er janvier 2007. Cette réduction est fixée à 50% du montant des salaires versés au titre des emplois créés, et à 5% du bénéfice imposable sans que cette réduction ne dépasse 1 million de DA. Soulignons également que dans le cadre de la même loi, les avantages consentis aux investissements réalisés dans le cadre du dispositif de soutien à la création d'activités par les chômeurs âgés de 35 à 50 ans seront étendus aux investissements agréés, au plus tard, le 31 décembre 2009. Il est indiqué dans le même document que la taxe annuelle d'habitation pour les locaux à usage d'habitation ou professionnel situés dans les wilayas d'Alger, d'Annaba, de Constantine et d'Oran est fixée, à raison de 360DA pour l'habitation (au lieu de 300DA) et à 1500DA pour les locaux professionnels (au lieu de 1200DA).