Les bombardements sauvages de l'aviation sioniste ont fait jeudi soir et hier des dizaines de martyrs et de nombreux blessés à Ghaza, a indiqué l'agence de presse palestinienne (Wafa). L'aviation sioniste cible davantage les gouvernorats de Khan Younes et de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, tandis que l'artillerie et les navires de guerre sionistes déversent des tonnes d'obus sur l'enclave totalement dévastée, des écoles et des hôpitaux ayant été particulièrement visés comme l'école Al-Amal qui abrite des déplacés et l'hôpital Al-Amal où active le Croissant-Rouge palestinien. Selon des sources médicales activant dans ces lieux, plus de 30.000 personnes déplacées dans les écoles à proximité du complexe médical Nasser de Khan Younes manquent d'eau, de nourriture, de lait pour nourrissons et de médicaments nécessaires pour des maladies chroniques. Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré 105 morts depuis jeudi au niveau de Khan Younès et Rafah où, après quatre mois d'agressions barbares sionistes, le territoire palestinien, assiégé par l'entité qui a pratiquement tout détruit, est devenu «inhabitable», selon l'ONU. Les quelque 1,9 million de Palestiniens acculés par les attaques sionistes au sud de la bande de Ghaza, près de la frontière fermée avec l'Egypte, soufrent de la famine et des épidémies ont alerté les ONG en charge de l'aide humanitaire et notamment l'OMS qui insiste sur les conditions inhumaines dues aux intempéries. C'est dans ce contexte de crise humanitaire majeure et de lourdes pertes civiles que des discussions sur une nouvelle trêve de deux mois ont eu lieu à Paris entre le Qatar et l'Egypte, d'une part, le chef de la CIA Williams Burns et l'entité sioniste, d'autre part, au bout desquelles une proposition de Burns devait être soumise au chef du Hamas, présent hier au Caire, Ismaïl Hanniyeh. Elle porterait sur trois phases, la première relative à une trêve de 6 semaines au cours desquelles Israël doit libérer 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages, et 200 à 300 camions d'aide autorisés à entrer à Ghaza chaque jour. Par-delà la tactique sioniste de profiter de cette «pause» dans l'agression meurtrière que subit la population civile palestinienne, le Hamas a qualifié de «précipitées et fausses» les déclarations laissant entendre qu 'il accepterait la proposition israélo-américaine dont le seul but est de récupérer les otages tout en poursuivant le génocide à Ghaza. C'est ainsi qu'un des responsables du mouvement de résistance palestinien a indiqué qu'il n'y a toujours pas de consensus, d'autant que l'UNRWA, l'agence des Nations unies en charge de l'aide humanitaire à Ghaza et en Cisjordanie occupée est elle aussi sous le feu croisé du sionisme et de tous ses alliés occidentaux qui ont promptement décidé de lui retirer leur subvention au motif que quelques-uns de ses milliers d'agents auraient participé à l'attaque du Hamas le 7 octobre. Une accusation israélienne répercutée par les Etats-Unis jusque au lendemain des mesures édictées contre l'agression barbare sioniste par la Cour Internationale de justice (CIJ). Si 17 pays sont déjà engagés dans l'attaque contre l'UNRWA, l'Espagne reste l'un des rares pays européens, avec la Belgique, à refuser de se laisser abuser par des manoeuvres grossières.