Plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs, dans la nuit de jeudi à vendredi, lors d'une nouvelle série d'agressions de l'aviation sioniste ciblant plusieurs quartiers dans les villes de Khan Younis et Rafah, au sud de la bande de Ghaza», selon des sources locales, citées par l'agence de presse Wafa. Les mêmes sources ont ajouté qu'»à Khan Younès, au moins quatre Palestiniens, dont des enfants, auraient été tués, et plusieurs autres auraient été blessés lorsque l'aviation sioniste a ciblé la maison de la famille Abu Nasr «, notant que «les blessés ont été rapidement transportés à l'hôpital Nasser de la ville pour y recevoir des soins médicaux».»Les bombardements d'artillerie de l'armée sioniste ont touché, par ailleurs, plusieurs quartiers dans les villes de Deir al-Balah, Ghaza et de Nusseirat, ainsi qu'une zone industrielle près de Rafah, faisant des dizaines de martyrs et plusieurs autres blessés», a-t-on ajouté. L'agression sioniste en cours contre la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre dernier, a fait désormais près de 19000 martyrs et environ 52.000 blessés, selon les autorités palestiniennes. L'entité sioniste a multiplié hier les raids aériens sur la bande de Ghaza assiégée, après avoir déclaré que l'agression, déclenchée il y a 70 jours, durerait longtemps malgré les pressions américaines pour «protéger les civils».Tôt hier, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de «dizaines de morts et de blessés» dans des bombardements à Khan Younès, la grande ville du sud du territoire palestinien où Israël a étendu ses opérations terrestres. La ville voisine de Rafah a elle aussi été frappée. «Nous dormions dans notre maison et soudain, il y a eu une frappe, comme une bombe baril», un baril rempli d'explosif, a raconté un survivant, Bakr Abu Hajjaj.»Il y a des blessés, tout est détruit, cela fait 70 jours que nous subissons cette guerre et cette destruction», a-t-il ajouté. Dans la bande de Ghaza, 18.787 personnes, à 70% des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tuées par les bombardements sauvages de l'aviation sioniste, d'après le ministère de la Santé du Hamas. L'agression a plongé le territoire dans une grave crise humanitaire et 1,9 million d'habitants, soit 85% de sa population, ont été déplacés, selon l'ONU, beaucoup d'entre eux ayant dû fuir à plusieurs reprises à mesure que les combats s'étendaient. L'ONU a averti jeudi d'un «effondrement de l'ordre civil» dans la bande de Ghaza, affirmant que la faim et le désespoir poussaient des habitants à s'emparer de l'aide humanitaire, qui arrive en quantité très limitée via l'Egypte.»Partout où l'on va, les gens sont désespérés, affamés et terrifiés», a déclaré le Commissaire général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. Dans la nuit, les télécommunications restaient une nouvelle fois coupées à Ghaza, selon l'opérateur palestinien Paltel, isolant encore plus le petit territoire auquel l'Etat voyou impose un siège total depuis le 9 octobre alors que la résistance a tué au moins 117 soldats sionistes, selon l'armée sioniste, depuis le début de l'attaque terrestre le 27 octobre. Quelque 132 prisonniers sionistes restent aux mains du Hamas et de groupes affiliés après la libération de 105 autres pendant une trêve de sept jours qui a pris fin le 1er décembre. Washington, principal allié de l'entité sioniste, montre des signes d'impatience face aux tueries perpétrées contre les civils à Ghaza. Dans la bande de Ghaza, les civils sont acculés dans des zones toujours plus petites, cherchant à échapper aux frappes et confrontés à des conditions humanitaires désespérées. A l'extrême sud, Rafah, ville frontalière avec l'Egypte, est devenue un gigantesque camp, fait de centaines de tentes bricolées à l'aide de bouts de bois, de draps et de bâches en plastique, où les déplacés s'abritent tant bien que mal sous la pluie, alors que l'hiver et le froid s'installent. Mais là aussi, les frappes aériennes criminelles sont quotidiennes. Hier, des Palestiniens fouillaient les décombres après un nouveau bombardement.»Il s'agit d'un camp de réfugiés, avec des maisons reliées entre elles. Comme vous le voyez, elles sont détruites. Comme vous le voyez, il y a des débris partout (...) c'est un quartier habité qui n'a rien à voir avec des activités de combattants», a raconté Abou Omar, un habitant du quartier. L'ONU ne cesse de répéter que l'aide humanitaire, dont l'entrée dans le territoire est soumise à l'autorisation sioniste, est insuffisante et que la surpopulation dans les camps entraîne des maladies.