Contrairement à tous les autres membres du Conseil de sécurité, y compris les alliés occidentaux comme la France et le Royaume-Uni, seuls les Etats-Unis ont choisi de «s'opposer» au projet de résolution porté vendredi soir par l'Algérie, conformément aux instructions du président de la République Abdelmadjid Tebboune, devant l'instance onusienne à laquelle il est demandé instamment la condamnation de l'entité sioniste pour son génocide envers le peuple palestinien, ses crimes de guerre et ses crimes contre l'humanité perpétrés à Ghaza. L'ambassadrice des Etats-Unis a considéré que le projet de résolution porté par l'Algérie constituerait, selon l'administration Biden, une «menace» pour les «négociations» actuellement en cours afin d'arracher la libération des otages sionistes en échange de celle des prisonniers palestiniens détenus dans des conditions effroyables par l'occupation sioniste. Hérissés par la décision récente de la Cour Internationale de justice (CIJ), les Etats-Unis manoeuvrent encore et toujours pour éviter toute mise à l'index du fascisme sioniste dénoncé par toute la communauté internationale et n'hésitent pas à afficher leur «angoisse» quant au sort des otages alors que les millions de Palestiniens sont confrontés depuis des décennies à une barbarie sans précédent, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ouvertement perpétrés par leur allié sioniste. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken effectue aujourd'hui sa cinquième tournée au Moyen-Orient, en moins de quatre mois, avec comme destinations programmées le Qatar, l'Egypte, Israël, la Cisjordanie occupée et l'Arabie saoudite. Il quitte Washington avec la ferme intention d'exercer de fortes «pressions» pour la libération d'otages israéliens en contre-partie d'une «pause humanitaire», a affirmé le département d'Etat. C'est au lendemain des attaques américaines contre l'Irak et la Syrie que Blinken arrive dans la région marquée par une situation tragique de la population civile palestinienne, assiégée à Rafah, toujours privée d'eau, de nourriture, de médicaments, d'électricité et de carburant malgré les nombreux appels de la communauté internationale à respecter le droit humanitaire. Au contraire, l'agression sioniste se poursuit, confortée par un soutien inconditionnel des Etats-Unis qui ont jeté l'anathème sur l'agence onusienne en charge de l'aide humanitaire à Ghaza et en Cisjordanie occupée, l'UNRWA. C'est ainsi que 17 pays n'ont pas hésité une seconde à bloquer leur subvention à cette agence. En arrivant au Qatar qui est, avec l'Egypte, un médiateur très actif dans la phase actuelle de l'agression barbare sioniste, Antony Blinken ne cache pas son objectif primordial, à savoir la libération de tous les otages sionistes restants dont le sort est supposé conditionner, d'ores et déjà, la campagne électorale engagée par le président Jo Biden pour un second mandat, en novembre prochain. Il aura ensuite un autre sujet de préoccupation, selon le département d'Etat, puisqu' il «poursuivra les efforts diplomatiques en vue de parvenir à un accord sur une pause humanitaire permettant de fournir une aide humanitaire durable et accrue aux civils de Ghaza». Ces objectifs ne diluent pas la forte montée en puissance d'une partie de l'électorat démocrate opposée à la politique de l'administration Biden envers la population palestinienne martyrisée par l'occupation sioniste depuis des décennies.