Carte n Née du découpage administratif de 1985, la commune de Tamridjt est située à l'extrême est, à 50 km du chef-lieu de wilaya, délimitée par les communes de Melbou au nord, Darguina au sud-ouest et Ziama à l'est. La commune compte une population de plus de six mille habitants répartis sur trois principaux villages : Tamridjt, Zentouh et Laâlam (village sinistré) qui se distinguent à peine l'un de l'autre. La situation géographique de la commune l'a reléguée dans un exil imposé ; elle ne bénéficie presque pas de projets de développement rural. En effet, hormis l'électrification de la majorité des hameaux épars, le revêtement en goudron de deux pistes au début des années 1990 (l'une de 16 km reliant les trois principaux villages de la commune à la daïra de Souk El-Tenine et l'autre de 10 km reliant le village de Tamridjt à la commune de Darguina) et quelques infrastructures de base à l'instar du stade communal et d?une clinique «sans équipements», comme l'indique une banderole accrochée à l?entrée, il n'y a pas de maison de jeunes ni de centre culturel et encore moins d'investissements et de projets de développement de nature à arracher les jeunes au chômage et à l'oisiveté. Ceux qui travaillent sont contraints de parcourir, souvent entassés dans quelques fourgons privés, plusieurs dizaines de kilomètres pour rejoindre leur lieu de travail. Le seul bus que possédait la commune et qui, tant bien que mal, arrivait à résoudre le problème de transport, a été, avec d'autres véhicules communaux, volé puis incendié par les groupes armés qui ont infesté la localité au cours de l'été 1994. Certes, les villages de Tamridjt (Laâlam, Zentout et Tamridjt-centre) ne sont pas gâtés par la nature. Ils n'ont pas de mer comme Tichy, Melbou ou Souk El-Tenine ni de désert comme Taghit, mais ils ont leurs atouts et leur charme. Un charme discret puisé dans les montagnes majestueuses et la nature vierge. D'où une magie qui fascine et qui pourrait attirer un nombre important de touristes si les infrastructures nécessaires et les commodités d'accueil étaient disponibles. Les transporteurs réclament plus de lignes l Un chauffeur de fourgon, qui nous a avoué qu?il travaillait «au noir», nous a indiqué que la direction des transports de la wilaya refuse d?octroyer des lignes pour desservir ce village abandonné par les transporteurs en commun à cause du mauvais état de la route.