Depuis qu'elle occupe le poste de membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2025, l'Algérie a mis les bouchées doubles afin de marquer d'une pierre blanche sa présence et son action en faveur d'un monde où la justice et la paix seraient plus conséquents. C'est ainsi que notre pays a multiplié les initiatives au sein dudit Conseil de sécurité, avec comme premier combat la cause sacrée du peuple palestinien. S'inscrivant dans la dynamique forte et déterminée que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a insufflé à la diplomatie du pays, de nouveau virevoltante, le ministère des Affaires étrangères a entrepris diverses opérations pour inscrire la politique algérienne au-devant des principaux enjeux et défis internationaux. Tour à tour, la représentation de notre pays aux Nations unies a mené la charge à la fois pour obtenir du Conseil de sécurité de l'ONU qu'il apporte son aval aux décisions pertinentes de la Cour internationale de justice, tant en ce qui concerne l'arrêt du génocide poursuivi sans relâche par Israël contre la population civile palestinienne à Ghaza, mais aussi en Cisjordanie occupée que pour l'acheminement massif et sans aucune entrave de l'aide humanitaire, jusqu'ici empêchée par le diktat sioniste. C'est suite aux instructions fermes du président Tebboune qu'une série d'initiatives en direction de la Cour Pénale Internationale (CPI) et de la Cour Internationale de Justice (CIJ), entre autres instances, se sont concrétisées, pour jeter une lumière crue sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité que l'entité sioniste entreprend chaque jour depuis plus de quatre mois et pour donner à l'ordonnance de la CIJ un caractère exécutoire face à une entité sioniste qui ne cache guère son refus de respecter les mesures conservatoires édictées. Sitôt la plainte de l'Afrique du Sud entendue par la CIJ, le chef de l'Etat a donné les instructions nécessaires pour poser sur la table du Conseil de sécurité de l'ONU, de manière récurrente, les graves atteintes sionistes au droit international, malgré le soutien que lui apportent les alliés inconditionnels que sont les Etats-Unis et les pays occidentaux, à quelques exceptions près. Or c'est dans ce cadre qu'il convient de situer l'entretien téléphonique entre le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté à l'étranger, Ahmed Attaf, centré sur les derniers développements à Ghaza. Blinken qui effectue sa 5ème tournée au Moyen-Orient, en moins de quatre mois, a pour objectif principal, selon le communiqué annonciateur de son département, de «libérer les otages israéliens». Raison pour laquelle il a tenu à s'adresser à toutes les capitales qui comptent, sachant qu' Alger constitue une des clés de la solution consensuelle du conflit. C'est pourquoi les deux ministres algérien et américain ont convenu de «maintenir les contacts nécessaires» face aux développements ultérieurs de la situation et aux débats qui vont agiter le Conseil de sécurité de l'ONU. Blinken qui a fait ses armes diplomatiques en Algérie, notamment, connaît le poids et le rôle de notre pays en Afrique et dans le monde arabe. Même si les Etats-Unis ont des attaches particulières pour tout ce qui a trait au sionisme et à son entité au Moyen-orient, ils n'en demeurent pas moins soucieux, en premier lieu, de leurs intérêts majeurs. L'entrée de l'administration Biden dans une campagne électorale qui s'annonce des plus complexes et des plus incertaines va obligatoirement peser sur les choix et les décisions de la Maison- Blanche et le secrétaire d'Etat en aura déjà tiré toutes les implications utiles et nécessaires. Aussi, faut-il s'attendre dans les jours qui viennent à des pressions encore plus pesantes sur le gouvernement Netanyahu et les extrémistes qui le composent.