La situation politique au Sénégal se dégrade de plus en plus. La dernière réunion du Conseil des ministres, le président Macky Sall a ouvert la séance en abordant «l'impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein». Cette indifférence du président du Sénégal par rapport aux appels lancés par les chefs et les dirigeants de l'opposition et de la société civile pour annuler la décision du report de l'élection présidentielle, n'a pas trouvé d'écho ni d'intérêt chez Macky Sall. Les partenaires économiques du Sénégal ont fait allusion au président sénégalais à faire preuve de «réalisme» dans la perspective d'apaiser la situation politique dans un pays où la crise risque de déborder vers une spirale de la violence qui risque d'emporter le Sénégal. La presse sénégalaise avait montré un certain optimisme quant à des décisions courageuses que le président alait prendre; les mêmes médias ont rapporté avec déception que «l'un des principaux candidats annoncés à cette présidentielle, Ousmane Sonko, mais aussi son second à la tête du parti Pastef dissous, Bassirou Diomaye Faye, qui sont détenus depuis 2023 pourraient potentiellement bénéficier d'une amnistie», précise-t-on. L'évolution de la situation politique au Sénégal est en train de prendre de l'ampleur. La dernière des évolutions, c'est la décision de la Cour constitutionnelle sénégalaise a invalidé jeudi le report de la présidentielle du 25 février au 15 décembre. Cette décision qui va à l'encontre de la décision de l'Assemblée nationale qui a décidé le report de l'élection présidentielle, pourrait participer dans la division du peuple sénégalais et ouvrir la brève aux forces qui cherchent à plonger le Sénégal dans la spirale de la guerre civile. La Cour constitutionnelle a rappelé qu'elle «constate l'impossibilité d'organiser l'élection présidentielle à la date initialement prévue du 25 février, compte tenu du retard pris par le processus, et invite les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais». La Cour a ajouté qu'il est «contraire à la Constitution la loi adoptée le 5 février par l'Assemblée nationale, repoussant l'élection de dix mois et maintenant le président Macky Sall à son poste jusqu'à la prise de fonctions de son successeur», selon un document publié sur les réseaux sociaux et authentifié par une source au sein de l'institution. La Cour constitutionnelle a été claire dans sa décision, et sa sentence risque d'envenimer davantage le conflit entre les institutions, et par ricochet entre les sénégalais eux-mêmes. La Cour a souligné qu'elle «constate l'impossibilité d'organiser l'élection présidentielle à la date initialement prévue du 25 février, compte tenu du retard pris par le processus, et invite les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais», annonce-t-on. Cette décision est vue comme u début d'une nouvelle étape qui ne favorisera pas l'accalmie et l'apaisement politique. Cette décision est vue comme une démarche qui va exacerber le conflit et approfondir la crise et les divisions entre Sénégalais. Il y a eu une vague d'arrestations qui s'est abattue sur les chefs et les dirigeants de l'opposition et de la société civile. Ces arrestations sont survenues sur fond d'appels desdits dirigeants à la grande manifestation pour dénoncer la décision du report de l'élection présidentielle et l'appel à son retrait tous azimuts. L'activité économique et des services ont été la première victime de la crise politique qui connaît de plus en plus d 'ampleur. Le tourisme constitue près «de 7% du PIB du Sénégal et environ 8% des emplois, selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme. La haute saison court de novembre à fin avril et est essentielle pour les habitants de la côte», rappellent les médias sénégalais. Pape Berenger Ngom, président de l'Association des professionnels de l'hôtellerie et de la restauration du Sénégal, a souligné dans ce sens que «25 à 30% des réservations ont été annulées dans l'ensemble du pays depuis le déclenchement de la crise politique. C'est énorme dans un secteur d'activité comme le tourisme, dans beaucoup de zones au Sénégal les gens ne vivent que du tourisme», a-t-il rappelé. Le Sénégal fait face à une véritable crise politique de son histoire. Cette situation se complique de plus en plus. Elle n'arrangera pas le peuple sénégalais qui est plongé dans une véritable crise socio-économique où le chômage bat son plein.