Les travaux de ce complexe, qui s'étalera sur 4000 à 5000 hectares, pourront être lancés en 2007. L'intention et la volonté y sont. La matière grise est algérienne: c'est un imminent homme d'affaires algérien, Adam Iskounen, basé aux Etats-Unis. La société conceptrice l'est également. C'est ADC «Algerian Development Corporation», une société de droit algérien à capitaux américains, son dirigeant, M.Iskounen. L'infrastructure est immense: il s'agit du delta des Issers, conçu comme une alternative au port d'Alger et est présenté comme un pôle industriel intégré. Il comprendra notamment, un système portuaire avec un port marchandises, un chantier naval, des silos, un terminal à conteneurs. En plus des autres infrastructures maritimes, il comprendra des complexes sidérurgique, pétrochimique, une centrale électrique, une station de dessalement d'eau de mer, un centre des affaires et une ville nouvelle. Ce n'est pas une rêverie d'un homme d'affaires en mal d'exotisme. Le projet est une réalité à laquelle M.Iskounen, croit dur comme fer. Pour preuve: «Nous sommes actuellement en phase de pré-étude pour présenter le projet aux autorités gouvernementales algériennes». Il affirme que les travaux de ce complexe intégré qui doit mobiliser un financement de près de 7 milliards de dollars, «pourront être lancés en 2007, une fois obtenues toutes les autorisations administratives, pour s'échelonner sur une dizaine d'années et s'étendre sur 4 à 5000 hectares dont un tiers sera gagné sur la mer». Selon les estimations de cet homme d'affaires, la réalisation du projet permettra la création de quelque 100.000 emplois directs. Un record jamais égalé dans les investissements en Algérie. La région des Issers a été désignée comme le lieu idéal pour le nouveau port du centre prévu comme alternative au port d'Alger, «devenu trop étroit», explique M.Iskounen. La zone industrielle et de transformation (PME/PMI, artisanat) sera construite entre Zemmouri et Cap Djinet. La ville nouvelle, qui accompagnera ce nouveau pôle industriel, sera érigée, quant à elle, sur les contreforts des collines avoisinant Cap Djinet, un site qui fournira aussi les matériaux de remblayage pour gagner sur la mer. M.Iskounen s'est dit convaincu, qu'une fois réalisé, le projet donnera une dimension régionale et internationale au port du centre qui fera de lui une plaque tournante du trafic maritime en Méditerranée, dans le monde arabe et vers le continent africain, ainsi qu'au plan international. Pour la réalisation, ce sont les Américains qui semblent bien partis. Ce n'est pas pour rien que la maquette du projet a été exposée en juin dernier au stand américain lors de la Foire internationale d'Alger.