M.Saâdani a souligné le caractère démocratique de l'élection des bureaux des mouhafadhas. Le FLN veut ses mouhafadhs avant la tenue du référendum pour l'amendement de la Constitution. De même qu'il ambitionne d'élire les bureaux des mouhafadhas avant la convocation du corps électoral pour l'amendement de la Constitution. «L'opération de l'installation des bureaux des mouhafadhas sera terminée au plus tard quinze jours après le mois de Ramadhan, soit bien avant la tenue du référendum sur la Constitution», a affirmé, hier, dans un déclaration à L'Expression, le président de l'APN, Ammar Saâdani. Sans répit, les élections des bureaux des mouhafadhas se poursuivent durant ce mois de carême. «Nous avons déjà procédé à l'élection des bureaux dans plusieurs mouhafadhas comme fut le cas au niveau de Draria, de Bouzareah, de Bab-el Oued et d'autres en phase de finalisation», a indiqué M.Saâdani qui supervise le renouvellement des bureaux au niveau du centre du pays. Satisfait du déroulement des travaux au niveau de la région qu'il supervise, le président de l'Assemblée a souligné le caractère «transparent et démocratique qui a marqué les élections au niveau de ces bureaux». Pourtant, il a été décrié, il y a deux semaines, par des militants du FLN à Oran venus par bus protester devant le siège du FLN à Alger. «Quand on a des recours à faire nous les faisons au niveau de la structure locale qui est la kasma, ce n'est pas dans un bus pour aller rejoindre ses relais à Hydra» s'est défendu M.Saâdani. «Nous savons que le renouvellement des structures dérange des personnes qui se croyaient intouchables mais elles n'y peuvent absolument rien car les élections ont tranché», a-t-il ajouté. A quelques semaines avant le déroulement du référendum, le mouvement des coulisses ne semble pas s'encombrer de ce référendum. La guerre est ailleurs.«Le référendum est un exercice d'échauffement pour la vraie bataille des législatives», soutient un député du FLN. Et pour les législatives, la bataille est, comme toujours, rude dans les coulisses. La course consiste à maîtriser le plus grand nombre de mouhafadhs dont l'élection sera entamée après celle des bureaux. Le poste de mouhafadh permet, en effet, de peser très lourd dans les nominations à la candidature aux élections aussi bien au niveau local que pour la députation. Du coup, le référendum ne constitue qu'une répétition générale pour le FLN avant le rendez-vous crucial des législatives. Pour réussir l'opération, le secrétaire général du FLN a exclusivement chargé les membres du secrétariat national de superviser le renouvellement des bureaux des mouhafadhas. Ainsi, on retrouve pour la région centre du pays, Amar Saâdani, pour la région ouest en plus de Béchar et Naâma, Saïd Bouhadja, Amar Tou au Nord-Est, Abdelkader Bounekraf au niveau des Hauts-Plateaux et la vallée du Chéliff, Abdelkrim Abada au Sud et Salah Goudjil au Sud-Est. Un dosage assez particulier mais qui répond à un souci d'équité et d'équilibre régional. Mais tant que l'élection ou la désignation des mouhafadhs n'a pas été entamée, le flou demeurera et les alliances vont se faire et se défaire chaque mois, chaque semaine et même chaque jour.