Les superviseurs du FLN ont engagé, depuis hier, une course contre la montre. Amar Saâdani, membre du secrétariat de l'instance exécutive du FLN et président de l'APN, a indiqué, hier, à L'Expression que «la révision de la Constitution ne peut se faire qu'après la fin du renouvellement des bureaux des mouhafadhas», tout en infirmant la signature du décret portant convocation du corps électoral par le président de la République. «L'annonce se fera en son temps», précise-t-il. Saâdani a supervisé, hier, l'opération de vote des mouhafadhas de Chéraga et d'El Harrach. Ainsi, il aura bouclé l'opération dans sept mouhafadhas du centre et battu tous les records, comparativement à ses pairs qui n'ont pas encore entamé le travail. De son côté, Saïd Bouhadja, porte-parole du parti, était hier à Relizane et Mascara pour procéder à l'élection des bureaux des mouhafadhas. Il compte reprendre son bâton de pèlerin pour continuer sa route vers Aïn Témouchent et Sidi Bel Abbès, jeudi, et terminer son parcours, le lendemain, à Naâma. L'ensemble de l'opération de renouvellement a été confié aux seuls membres du secrétariat national de l'instance exécutive du parti, rappelle-t-on. Sauf que le casse-tête du cumul des mandats continue de soulever des polémiques dans les rangs du FLN. Lors de l'élection du bureau de Boumerdès, le président de l'APW a présenté sa candidature et a été élu parmi les neuf membres du bureau de toute mouhafadha. Belkhadem avait laissé toute latitude aux superviseurs de juger sur pièce. On ferme l'oeil quand il s'agit de cas d'exception qui confirment la règle. Il faut rappeler que lors des élections des bureaux de kasmas, beaucoup de présidents d'exécutifs sont passés à travers le filet de l'instruction qui interdisait, cependant, le cumul. Vu sous cet angle, les interdits de l'instruction ne sont pas observés. Dans ce cas de figure, l'exception risque de devenir la règle. L'opération de renouvellement en cours est l'ultime étape de la restructuration du parti; restructuration qui a pris beaucoup de temps depuis le congrès de réunification qui s'est déroulé en janvier 2005. Menée à la hussarde, la dernière phase ne bute sur aucune difficulté. La direction du FLN veut en finir au plus vite avec la restructuration pour entrer de plain-pied dans la campagne de sensibilisation pour la révision de la Constitution qui devrait avoir lieu à la mi-novembre. Dès que le référendum aura été bouclé, le FLN devra entrer en campagne pour les législatives qui se dérouleront en mai 2007. Ces législatives seront suivies par les locales et wilayales au mois d'octobre, d'où la précipitation dans les compartiments du FLN de dépasser le plus rapidement possible les divergences internes et appréhender la campagne électorale sur de bonnes bases.