Servir de la chorba durant le mois sacré de Ramadhan est devenu plus qu'une tradition dans notre société. A l'instar du département de la solidarité, différentes associations et des citoyens oeuvrent dans cette démarche à caractère caritatif. C'est le cas de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem). Rien que dans le centre de Tiaret, la fondation assure la distribution de 1300 repas par jour. Le fait le plus marquant est de savoir que les fonds de cette opération, précise un communiqué de la Forem, proviennent d'un seul donateur qui a voulu garder l'anonymat. Ce geste très remarquable témoigne de la générosité des Algériens. D'ailleurs, c'est grâce à ces dons que les associations arrivent à fonctionner. La Forem organise des opérations similaires au niveau de Boumerdès, Aïn Defla et El Menaâ. Elle veut, à travers ses actions, toucher les personnes nécessiteuses au niveau des régions isolées. Dans son communiqué, la fondation a salué avec satisfaction l'initiative prise par le département de Ould Abbès qui s'est engagé à assurer des repas à 160.000 familles. Cependant, elle regrette que les associations humanitaires ne soient pas associées à cette initiative. S'exprimant à la veille du mois de Ramadhan, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale a rassuré les familles nécessiteuses que leur couffin leur sera offert dans la dignité. Contrairement aux années précédentes, les familles nécessiteuses ne feront plus la queue cette année. Le couffin leur sera remis à domicile par des agents mobilisés spécialement pour cette opération. Afin de mieux organiser l'opération de Ramadhan, le département d'Ould Abbès a recensé deux catégories de familles nécessiteuses. La première est composée de 125 000 familles qui disposent de la carte de démunis qui ouvre droit aux soins et aux biens sociaux. La seconde, est celle des victimes de la tragédie nationale, estimée à 40.000 familles. Ce nombre important démontre, tant bien que mal, qu'une bonne partie de la société vit en dessous du seuil de pauvreté, preuve en est, les chiffres officiels n'ont jamais été annoncés jusqu'à présent. Même si le département d'Ould Abbès affirme que le taux est en baisse, la réalité demeure tout autre. Constatant l'existence de poches de pauvreté, la Forem interpelle les pouvoirs publics à un engagement plus actif qui se traduirait par la mise en place d'un programme sérieux pour contenir la paupérisation de la population.