Décidément, il ne fait pas bon vivre au sein de la famille du Mouloudia de Béjaïa. A vrai dire, une certaine odeur de mésentente s'était, déjà, dégagée lors de la rencontre qui avait opposé l'équipe des Crabes au leader annabi, rencontre qui s'était terminée par une défaite de la première nommée. Cependant, certains observateurs avaient mis cet échec sur le compte d'une supériorité de la formation annabie et les choses s'étaient tassées. Mais mardi dernier, les joueurs béjaouis ont provoqué un mouvement de grève et ne se sont pas rendus aux entraînements. C'était là des signes avant-coureurs qui montraient, si besoin est, qu'un sacré «cumulus» traversait le ciel du MOB. Et ce qui devait arriver arriva. La rencontre face au MC Saïda a été la goutte d'eau qui a fait déborder un vase trop plein de situations compliquées. C'est, d'ailleurs, à contrecoeur que l'équipe fanion s'est présentée sur le terrain du stade de l'Unité maghrébine et il aurait même été question de faire jouer les juniors. Finalement, c'est une formation méconnaissable à laquelle le maigre public a eu droit et le résultat négatif était quelque peu attendu. A la fin de la rencontre, il fallait «crever l'abcès» et la manière de s'y prendre a déclenché une «guéguerre» entre dirigeants d'abord et entre joueurs par la suite. A l'intérieur des vestiaires, une mêlée générale s'est produite. Le dénominateur commun de tout ce remue-ménage n'est autre que l'argent. En effet, les joueurs affirment n'avoir pas touché leurs salaires ainsi que les primes de matches depuis le début de saison. «Ils nous promettent à chaque fois, mais ils ne font rien», dira un joueur qui a préféré garder l'anonymat. C'est dire que la formation chérie de Yemma Gouraya aura perdu de précieux points qui auront un sacré poids en fin de parcours. Les camarades de Smahi avaient pourtant démarré le championnat sur les chapeaux de roues et une certaine symbiose s'était même installée au sein de la famille mobiste. Au point où tout le monde croyait que cette saison allait être celle du MOB. Le résultat de ce scénario a débuté par le limogeage de l'entraîneur Sid Ahmed Slimani, accusé par les dirigeants de n'avoir pas su gérer le groupe qu'il avait sous sa coupe. Le président, Noureddine Laklak, qui se démène comme un beau diable et qui a beaucoup fait pour le club depuis qu'il l'a pris en mains, notamment en mettant les joueurs dans les meilleures conditions possibles, s'est mis à la recherche d'un nouveau coach. Djamel Menad a été, pour cela, contacté mais il a réservé sa réponse. Une chose est sûre: dure sera la reprise par les temps qui courent. C'est bien dommage pour cette formation pour qui, cependant, l'accession n'est pas impossible au vu de l'effectif et des moyens dont elle dispose. Surtout que nous n'en sommes qu'au tout début de la saison et que le MOB a tout le temps de se refaire une santé.