Le début du Ramadhan est marqué par une léthargie notable de l'activité politique. Pratiquement en veille, et tournant déjà au ralenti durant les autres mois, l'activité partisane est réduite à néant durant la première semaine de ce mois de piété. La majorité des partis visibles sur la scène politique sont inscrits aux abonnés absents. Ces derniers n'ont programmé ni activités politiques ni encore moins d'activités organiques. Ainsi, rares sont les partis qui se manifestent durant ce mois d'abstinence. L' élection présidentielle, la colère suscitée par la situation en Palestine, devraient faire le jeu des partis, mais ces derniers semblent complètement anesthésiés. Ce mois de Ramadhan peut bien constituer une occasion pour tenir des conférences-débats sur de multiples sujets touchant essentiellement la vie politique, mais aussi la situation socio-économique qui prévaut dans le pays. Le désert est perceptible aussi bien au niveau des sièges nationaux qu'au niveau des structures locales qui ont verrouillé leurs portes. Les tenants des lieux semblent partis en congé sabbatique. Les dernières «semblants» d'activités partisanes remontent au 8 et 9 mars en cours, coïncidant avec la Journée internationale des droits des femmes. Le MSP qui semble s'efforcer de maintenir le rythme de son activisme, organise ses rituels repas ou iftar collectif pour ses militants. Le chef de ce parti islamiste, Abdelali Hassani s'est rendu avant-hier à Tébessa pour participer à un f'tour collectif annuel organisé par sa formation. Le président du parti, a réuni ce jeudi son bureau exécutif. Le MSP n'est pas seul dans l'arène: le RND pour sa part a prévu des conférences thématiques qui seront organisées par son centre d'analyse et de prospective. D'ailleurs une conférence intitulée «Dimensions politiques et juridiques de l'Intelligence artificielle», a été organisée ce jeudi au siège national du parti à Ben Aknoun en présence du secrétaire général du parti, Mustapha Yahi, des membres du bureau politique ainsi que des militants et cadres du parti. La prochaine conférence programmée pour jeudi prochain aura pour thème « transformation et défis de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique en Algérie». Deux autres conférences seront tenues les jeudis prochains. Elles portent respectivement sur «Le rôle civilisationnel, culturel et touristique de la Grande mosquée d'Alger» et «Les dimensions géostratégiques du 7e Sommet du forum des pays exportateurs de gaz (Gecf)». Toutefois, le mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina, l'autre parti islamiste siégeant à l' APN, n'a rien annoncé comme activités durant ce mois sacré. Le parti du Front de Libération nationale n'est pas en reste. Aucune trace d'activité politique n'est à relever chez ce parti qui s'est pourtant adjugé la part du lion lors des dernières législatives et locales. Le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune se contente de tenir ses rendez-vous organiques, à savoir la réunion de la section ouvrière. Quant au RCD, il organise depuis le 13 mars dernier des cycles de formation pour ses militants. Le FFS pour sa part n' a pas annoncé une quelconque activité pour ce mois de Ramadhan. Enfin ne dit-on pas que «la politique ou le militantisme est un combat de longue haleine qui s'inscrit indéniablement dans la durée?» Du reste, il est inadmissible que des partis, en tant qu' acteurs de la scène politique, baissent les bras, en laissant la paresse prendre le dessus.
