Trois personnes ont été blessées par des frappes sionistes au cours de la nuit de samedi à dimanche dans la région de Baalbeck, bastion du Hezbollah dans l'est du Liban, conduisant le parti à riposter. «Plus tôt cette nuit, des avions de chasse des forces de défense ont frappé un site de production contenant des armes dans la zone de Baalbeck», a prétendu l'armée sioniste, habituée à jouer l'agressé lors de ses agressions. D'après un correspondant de presse, «l'aviation sioniste a lancé cinq missiles sur un bâtiment habité de deux étages à al-Osseira, aux abords de Baalbeck». Il a ajouté que les frappes ont visé un centre du Hezbollah qui avait été déserté depuis un moment, faisant trois blessés parmi les habitants des immeubles voisins. Le gouverneur de la région Bachir Khodr a également fait état sur le réseau social X de trois blessés. Puis, «en riposte au bombardement» à Baalbeck, le Hezbollah a dit avoir lancé près d'une heure plus tard «plus de soixante roquettes de type Katioucha» sur deux positions militaires sionistes dans le Golan syrien occupé. Le mouvement de résistance libanais a indiqué y avoir visé une base et une caserne faisant office de «siège du commandement de la défense aérienne, où des membres de la brigade de Golani s'y entraînaient après être rentrés de la bande de Ghaza». L'armée sioniste a, elle, indiqué avoir repéré «environ 50 lancements» depuis le Liban «en direction du nord d'Israël», prétendant en avoir intercepté plusieurs et avoir frappé au moyen de son aviation plusieurs des lanceurs impliqués. Comme d'habitude, elle n'a fait mention d'aucune victime ni dégât. Depuis plusieurs semaines, elle lance des raids aériens de plus en plus en profondeur sur le territoire libanais, contre des positions du puissant Hezbollah, accentuant les menaces d'un embrasement régional. Il s'agit de la troisième fois, en plus de cinq mois de combats entre le Hezbollah et l'armée sioniste, que la région de Baalbeck est visée. Cette frappe, à une centaine de kilomètres de la frontière, intervient après un calme relatif d'une dizaine de jours. Samedi, le Hezbollah a annoncé avoir mené plusieurs attaques sur des positions militaires sionistes, comme c'est le cas quotidiennement depuis le début le 8 octobre des violences transfrontalières, en soutien à la population martyre palestinienne dans la bande de Ghaza. Le Hezbollah pro-iranien affirme qu'il ne mettra fin à ses attaques contre l'entité sioniste qu'en cas de cessez-le-feu à Ghaza. Au Liban, au moins 323 personnes ont été tuées, dont des combattants du Hezbollah et au moins 56 civils. Les échanges de tirs incessants, qui étaient d'abord cantonnés aux zones proches de la frontière, ont également déplacé des milliers de personnes dans le sud du Liban, mais aussi dans le nord de l'entité sioniste, où selon l'armée sioniste, dix soldats et sept civils ont été tués par les attaques du Hezbollah. De son côté, le chef du parti chiite avait estimé mi-mars que l'ennemi sioniste était trop affaibli pour se lancer dans une guerre contre le Liban, au lendemain de frappes meurtrières près de Baalbeck.