Pas moins de 40 communes des 53, relevant de la capitale, sont déficitaires. C'est ce qu'a déclaré, hier, le président de l'assemblée populaire de la wilaya d'Alger, M.Zaïm, lors de son passage au forum de la radio El Bahdja. Des communes, à l'exemple d'El Madania et d'El Mouradia, sont incapables de payer les salaires de leurs employés. La non-performance de la fiscalité locale est la cause principale de cette situation de déficit caractérisant la majorité des communes de la capitale. En effet, 97% des 27 milliards de centimes alloués comme budget annuel à la wilaya d'Alger, proviennent de la fiscalité. Un budget annuel, ajoute l'élu du FLN, qui ne représente que 27% du budget de la wilaya de Annaba. Zaïm, a précisé, cependant, que lesdites communes sont pour la plupart semi-rurales à l'instar de Draria, Chebli, Heraoua Zéralda et autres...Cette situation, soutient l'intervenant, résulte de la mauvaise répartition des ressources fiscales, un fait induit par le découpage administratif de 1984. Ce dernier, élaboré suivant une vision purement populiste, ajoute-t-il, n'a pas pris en compte les spécificités économiques de chaque commune. L'intervenant a lié directement cet état des lieux avec l'aspect réglementaire régissant les rapports de l'élu avec l'Etat, d'une part et la population d'autre part, en déclarant que «l'élu est pris en otage entre la loi et ses engagements vis-à-vis des citoyens». En termes plus clairs, les prérogatives de l'élu ne lui permettent pas de réaliser les projets de développement attendus par la population, étant donné que l'exécutif, le Wali en l'occurrence, accumule les pouvoirs de décision. Zaïm a déclaré au sujet des codes de wilaya et de la commune: «C'est une loi élaborée dans les années 90 dans le seul but d'assurer la pérennité de l'Etat, maintenant, il est impossible d'avancer avec les mêmes réglementations». S'agissant du commerce informel, l'hôte d'El Bahdja a déclaré que les services de la wilaya d'Alger ont recensé 96 marchés informels qui faisaient travailler prés de 6000 commerçants illégaux. Pour faire face à ce problème, Zaïm a déclaré que quelque 50 marchés couverts seront construits dans les différentes communes de la capitale. Des marchés, ajoute-t-il, qui coûteront prés d'un milliard de centimes chacun et dont les étals seront attribués aux commerçants activant dans les marchés informels. Interrogé sur l'habitat précaire et le phénomène des bidonvilles, l'élu du FLN a avancé que la capitale compte prés de 65 000 constructions illicites pouvant loger jusqu'à 500.000 habitants. Pour ce qui est du relogement des familles résidant dans ces baraquements, le responsable a été catégorique en déclarant que la priorité est aux citoyens ayant déposé leurs dossiers depuis plus de 20 ans et qui attendent toujours. Ceux-là, en plus des sinistrés du séisme de 2003 qui ont bénéficié de 9000 logements dans le cadre du programme spécial séisme.