Des sources affirment que l'offensive militaire qui se prépare sera d'une envergure sans précédent, vu la logistique militaire déplacée sur les frontières ouest et sud de la Kabylie. Objectif: détruire le QG de Hassan Hattab. Un redéploiement impressionnant des forces de l'ANP est en train de se mettre en place autour des fiefs des groupes terroristes du Gspc (Groupe salafiste pour la prédication et le combat). Simultanément, avec les frappes militaires à l'est du pays contre le Gspc miné par des luttes intestines, les éléments de l'ANP ont investi, depuis quelques jours à l'est de la capitale, précisément dans la région de Sidi Ali Bounab, ainsi que la forêt de Mizrana à Tigzirt où siègeraient les proches lieutenants de Hattab. Une grande offensive militaire, en coordination avec les différents corps de sécurité, est ainsi prévue. Certaines sources affirment qu'elle sera enclenchée, durant la dernière semaine de février. Le choix du moment ainsi que le lieu de départ du redéploiement ne sont pas fortuits. Selon, des spécialistes, la situation sécuritaire s'est nettement dégradée ces derniers jours. Ils estiment que face aux multiples offensives menées contre les groupes armés à Khenchela et Batna jusqu'aux portes d'El-Oued, les terroristes ont redoublé d'ardeur, à l'ouest et au sud des fiefs du Gspc implantés en Kabylie pour desserrer l'étau étouffant des forces de sécurité. Ce qui explique l'intensification des attentats dans la capitale et les zones limitrophes. La situation qui prévaut en Kabylie aura certainement facilité les déplacements du Gspc de l'est au centre du pays. Par ailleurs, des sources affirment que l'offensive sera d'une envergure sans précédent vu la logistique militaire déplacée sur les frontières ouest et sud de la Kabylie. Pour le choix de cette zone, il est clair pour les observateurs que la topographie de la région a permis au Gspc d'en faire une zone de repli, d'approvisionnement et de redéploiement. D'ores et déjà, des barrages ont été dressés partout en Kabylie ainsi que sur les axes routiers y menant, notamment, le pont de Béjaïa, Oued Aïssi, Tigzirt, Freha et Tirmitine. Cela étant, nos sources craignent d'autres actions terroristes des réseaux dormants dans les grandes villes afin de détourner l'attention, pour sortir d'une situation difficile. En effet, ces derniers mois et au-delà des antagonismes qui rongent certains des principaux lieutenants de Hattab, particulièrement les émirs de l'Est qui font la guerre à Abderezak «le para», les dernières arrestations dans les rangs du Gspc et ses réseaux de soutien ont permis aux forces de sécurité d'obtenir des informations précises sur les déplacements et le profil opérationnel des groupes terroristes. Il y a un mois, plusieurs arrestations ont permis le démantèlement d'un réseau de soutien important à Jijel, Batna, Khenchela et Tébessa, à l'est du pays, où plus de 58 terroristes du Gspc se sont rendus. Alors qu'à Oran, les services de sécurité ont réussi à démanteler un réseau de 16 terroristes, qui projetait de mettre l'Oranie à feu et à sang toujours pour desserrer l'étau sur les groupes de l'Est. Les offensives incessantes de l'ANP, menées simultanément avec le démantèlement des réseaux de soutien, ont, par ailleurs, constitué un réel handicap pour Hassan Hattab d'opérer de nouveaux recrutements afin de combler le vide laissé par les éléments déserteurs et ceux occupés par les guerres fratricides.