Le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique confirme son mot d'ordre de grève nationale de deux jours, lundi et mardi, soit les 27 et 28 du mois en cours. La décision de reprendre cette action de protestation a été prise à l'issue du conseil national, tenu les 16 et 17 octobre derniers. Ce débrayage de deux jours est «l'ultime alternative et une façon d'exprimer le mécontentement des travailleurs du secteur éducatif quant au mutisme affiché des pouvoirs publics, notamment le ministre de l'Education nationale, lui qui s'est montré indifférent à la situation dégradante de l'enseignant», a souligné M. Nouar Laarbi, coordinateur national du CNAPEST. Le syndicaliste a, dans ce sens, indiqué que des assemblées générales seront programmées incessamment dans les différentes wilayas du pays pour trancher soit pour une grève illimitée soit pour un débrayage d'une semaine renouvelable ou pour une grève cyclique. «Après cette première action, nous allons soumettre à la base nos propositions relatives à la forme à donner aux prochaines actions», a-t-il soutenu, en ajoutant que «les enseignants ne craignent ni les intimidations de la tutelle ni les retenues sur salaire». Les revendications du syndicat demeurent les mêmes, à savoir le statut particulier, le régime indemnitaire et la marginalisation des syndicats autonomes, lesquels, a précisé M. Nouar, «sont l'un des partenaires sociaux et les seuls représentatifs et porte-parole des travailleurs de la fonction publique». Le coordinateur, joint hier par nos soins, a soulevé la situation dans laquelle vivent la majorité des enseignants dans les différentes wilayas du pays. «Dans plusieurs wilayas, la tutelle pousse au pourrissement», a-t-il signalé faisant allusion aux cas des deux wilayas, à savoir Mostaganem et Constantine où les enseignants de plusieurs lycées sont en grève depuis le début de l'année. Il dira que ces derniers protestent contre les mutations décidées par leur hiérarchie sans consultation préalable. Dans ces deux wilayas, le directeur de l'éducation a tout simplement refusé de recevoir les représentants des travailleurs qui contestent la décision de changement de poste. Il a, dans ce contexte, appelé ses adhérents à davantage de mobilisation avant et pendant la démonstration de force, qu'il compte entreprendre à la fin du mois en cours, pour réoccuper le terrain de la protestation et faire pression sur le gouvernement, jusqu'à «satisfaction de nos doléances et revendications», a noté le coordinateur du CNAPEST. Il y a lieu de signaler que la Coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique a également appelé à un débrayage de trois jours à partir du 9 novembre prochain.