Durant la veillée ramadhanesque de la nuit du samedi à dimanche dernier, l'explosion d'une bombe de fabrication artisanale, dissimulée vraisemblablement par les sanguinaires de la katiba El Ansar, dirigée par le sinistre Saâdaoui Abdelmadjid alias Abou El Haïthem, d'Aïn El Hamra, sur la bordure de la route menant vers la cité Ettahrir, à la sortie sud de la ville et jouxtant le cimetière dit La forêt, a été entendue sur des kilomètres à la ronde. Toutefois, c'est aux environs de 22h, que l'engin meurtrier fut actionné à distance par les terroristes, embusqués quelque part dans les parages, au passage d'une patrouille de la police, qui avait l'habitude d'emprunter ce chemin, apprend-on. Ainsi, l'on déplore trois blessés parmi les policiers, qui ont été transférés vers l'hôpital de Bordj Menaïel, et l'un d'entre eux, grièvement atteint par les éclats de la déflagration, a été évacué à Aïn Naâdja, précise-t-on. Par ailleurs, à quelques encablures de cet endroit, plus exactement au quartier dit Bousbaâ, situé à la périphérie est de la ville, un citoyen, âgé de 42 ans et répondant aux initiales A.A., exerçant comme agent de sécurité à l'unité de BCR de Bordj Menaïel, a été assassiné, avant-hier, à bout portant par un individu armé, avant de prendre la fuite avec ses acolytes, indique-t-on. Cet attentat ciblé nous rappelle celui commis, jeudi dernier, contre le président de l'APW de Tizi Ouzou, en l'occurrence Rabah Aïssat, dans une région proche de celle évoquée plus haut, car située dans le prolongement géographique de Sidi Ali Bounab et Boumahni. Enfin, depuis le début de la deuxième décade du mois sacré, la wilaya de Boumerdès n'a de cesse d'enregistrer des attentats et actes terroristes à répétition, notamment au sud-est et sud-ouest de la wilaya, perpétrés par les seriat et katibas locales dans l'objectif de desserrer l'étau des forces combinées de sécurité qui les acculent, et chercher par là même l'impact médiatique, notamment depuis qu'elles sont inféodées à la nébuleuse Al Qaîda.