L'engin meurtrier, déposé au bord de la route, a été actionné à distance au passage du convoi militaire. Six militaires ont trouvé la mort, jeudi, dans un attentat terroriste perpétré à Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès. Quatre autres militaires ont été grièvement blessés lors du même attentat. Une forte déflagration d'une bombe artisanale a été entendue à plusieurs kilomè-tres à la ronde de la localité de Cap Djinet, distante d'une quarantaine de kilomètres à l'est de la wilaya de Boumerdès, en fin d'après-midi de jeudi dernier. L'engin meurtrier a été actionné à distance au passage du convoi militaire dont les mouvements et les horaires de passage étaient suivis par les terroristes depuis plusieurs jours. La bombe a été dissimulée en bordure de la RN24, reliant Boumerdès à Dellys, plus exactement à hauteur du quartier Haï El Mahdjar. Un cratère de près de 3 m de large a été creusé par la déflagration, qui a aussi soufflé les vitres et les portes des habitations du voisinage. C'est dire toute la puissance de l'engin utilisé par les terroristes. Les auteurs de cet attentat appartiennent au groupe de la phalange d'El Ansar dirigée par le sinistre Ali Ben Touati, ex-émir d'une cellule terroriste activant dans la ville de Dellys après l'élimination de Harek Zoheïr alias El Racila et Saâdoune Abdelhamid alias Abou El Haïthem, en novem-bre dernier. Rappelons, toutefois, que cet attentat intervient une année après l'attaque au «hebheb» et au RPG, ciblant les gendarmes de la brigades locale. Il faut noter, également, l'existence de forts liens entre la katiba El Ansar de l'ex-Gspc et la mafia du sable selon quelques observateurs. Par ailleurs, deux agents de sécurité de la Sonelgaz ont été blessés jeudi dernier aux environs de 10h00 à Legata. Ces derniers accompagnaient d'autres agents qui devaient rétablir l'électricité à Legata, lorsqu'ils seront ciblés par des tirs d'armes à feu provenant des terroristes embusqués dans les parages. L'un des agents a été grièvement touché au niveau de la jambe. Enfin, décimés par les forces combinées de sécurité, les membres de l'ex-Gspc tentent de revenir au devant de l'actualité après une longue accalmie.