Les travaux de réalisation de cinq stations de dessalement de l'eau de mer dans cinq wilayas côtières (Oran, Tipaza, Boumerdès, Béjaïa et El Tarf), avec une capacité de production globale de 1,5 million de m3/jour, enregistraient un taux d'avancement de plus de 65%. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de l' Energie et des Mines, Mohamed Arkab, lors d'une journée parlementaire autour du dessalement de l'eau de mer comme choix stratégique de l'Etat, organisée par la commission de l'habitat, équipement, hydraulique et aménagement du territoire de l' APN. La réalisation est confiée aux entreprises publiques filiales du groupe Sonatrach (GTP¡ Enac¡ Sarpi ¡ GCB) et Cosider. « La mise en service de ces nouvelles stations, prévue au début 2025, permettra de répondre à une demande de 3,8 millions m3, soit 42 % des besoins en eau potable ». Ainsi, la capacité totale de dessalement de l'eau de mer passera de 18% actuellement à 42%. Ces projets s'inscrivent au titre du programme complémentaire lancé en 2022. Dans le but d' augmenter le taux d'intégration nationale en la matière, la société «Algerian Energy Company » (AEC SPA), filiale de la Sonatrach chargée de la mise en œuvre du programme national de dessalement de l'eau de mer, a entamé une série de pourparlers avec des compagnies étrangères spécialisées dans le dessalement de l'eau de mer en vue de produire en Algérie des équipements de ce genre de stations. Ces discussions ont abouti à la signature, en mars dernier, d'un protocole d'entente avec l'allemand Port Energy Logistic (PEL), un des leaders dans la fabrication des membranes, indique le ministre. Cet accord vise une collaboration fructueuse pour la fabrication locale de membranes d'osmose, un composant essentiel largement utilisé dans le domaine du dessalement. Cette initiative s'inscrit conformément aux orientations des autorités publiques, visant à renforcer la sécurité hydrique du pays en sécurisant l'approvisionnement de ses usines de dessalement en membranes. Le département de l'Energie et des Mines contribue, dans le cadre de la politique du gouvernement, à la couverture de la demande en eau potable, notamment au niveau des wilayas côtières. avait dernièrement ordonné la généralisation des stations de dessalement de l'eau de mer tout le long du littoral algérien, comme plan stratégique, d'autant que la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne. Fin 2021, un programme urgent a été lancé en vue de la réalisation de trois stations de dessalement au niveau de Bateau Cassé (Bordj El Kiffan à Alger), d'une capacité de 10 000 m3/jour, à El Marsa à Alger (60000 m3/j) et à Corso dans la wilaya de Boumerdès (80000 m3/j), ce qui représente une capacité de production globale de 150000 m3/j. Pour rappel, l'AEC supervise, soit en partenariat ou de manière autonome, la gestion et l'exploitation de 13 stations de dessalement réparties le long de la bande côtière, avec une capacité totale de dessalement avoisinant 2,7 millions de m3/jour, ce qui couvre environ 17% des besoins de l'eau potable à travers le pays.