Les investissements directs étrangers vont être plus prometteurs en 2007. C'est ce que prévoit le directeur de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi), M.Amine Baghdadli. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, ce responsable reste très optimiste sur l'évolution des IDE en Algérie. Il a fait savoir que 16 grands projets d'investissement sont en discussion actuellement avec des opérateurs étrangers. Les secteurs concernés, souligne-t-il, sont l'industrie, l'hydraulique et les services ainsi que le tourisme et l'électricité. Ces projets vont rapporter une enveloppe de 8 milliards de dollars d'investissements. Avec les modifications apportées au code de l'investissement et les avantages qu'il offre aux opérateurs, le directeur de l'Andi garde grand espoir sur le développement du climat des affaires en Algérie. «L'Algérie va devenir dans les prochaines années un véritable pôle d'investissement dans le bassin méditerranéen», estime-t-il en affirmant que notre pays commence sérieusement à attirer les capitaux étrangers. Même si la part des IDE était faible en 2005 avec seulement 2 milliards de dollars, M.Baghdadli pense le contraire. «Ce chiffe est significatif puisqu'il s'agit des investissements hors hydrocarbures», explique-t-il. Pour l'année en cours, le directeur entend dépasser le résultat de l'année précédente. «Nous pensons que d'ici la fin de l'année en cours, et avec les déclarations d'investissement, les IDE seront à hauteur de 3 milliards de dollars», espère le directeur. Le plus important, souligne l'invité de la Chaîne III, est de constater que ces projets concernent le secteur hors hydrocarbures. Cette dynamique est le résultat de l'allègement des mécanismes de constitution de dossiers d'IDE et le renforcement de la cohérence des actions entre les différentes institutions de l'Etat. Les nouveaux changements opérés dans le cadre réglementaire ont permis à l'Andi de consolider sa position et d'inscrire à son actif une progression constante des projets IDE qui, pour 2007, atteindront presque 8 milliards de dollars. Parlant des mesures entreprises par son agence, M.Baghdadli citera la réduction des délais de traitement des dossiers d'investissements. L'étude des dossiers se fait en 72h et la décision est délibérée en l'espace de dix jours. De même avec ce nouveau dispositif, poursuit-il, l'Andi sera mieux armée en termes de contrôle des projets. Pour rappel, selon une étude publiée en 2004, les besoins de l'Algérie en investissement national et en investissement direct étranger (IDE) sont estimés à 570 milliards de dinars cumulés à l'horizon 2010. L'étude en question avait porté, rappelons-le, sur l'évolution des filières industrielles et leur développement à l'horizon 2010. Elle avait pour objectif de fournir une base d'information actualisée sur l'état de l'industrie nationale, établir des diagnostics des filières, et recenser les filières porteuses de croissance. L'Algérie, estiment des économistes, pourra même, dans le cas d'une amélioration significative du climat de l'investissement, attirer jusqu'à 5 à 6 milliards de dollars d'IDE par an. En matière d'attraction d'IDE, l'Algérie, estime le patron de l'Andi, sera l'un des pays africains les plus prisés dans les années à venir.