Le bilan est mitigé. Au cours d'une table ronde sur l'investissement national et étranger tenue, hier, au forum d'El Moudjahid, il a été surtout question des obstacles à l'investissement. Le directeur de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) a tenté de nuancer, en affirmant que le bilan des investissements n'est pas si négligeable. D'après lui, 2256 projets d'investissement ont été enregistrés en 2005, au niveau de son agence, d'une valeur globale de sept milliards de dollars, dont 84 investissements directs étrangers (1,5 milliard de dollars). « Sur les projets enregistrés, 20% étaient destinés à une extension des activités qui ont mobilisé 35% du montant de financement. C'est un point très positif », a affirmé hier M. Baghdadli. Il ajoute que 37 grands projets de l'Andi d'une valeur globale de 5 milliards de dollars devraient être lancés prochainement, dont 10 sont déjà en application. M. Baghdadli a également annoncé que 18 projets d'investissement ont été validés en 2006, d'une valeur globale de 6,5 milliards de dollars. En tout et pour tout, a souligné le directeur de l'Andi, il y a eu pas moins de 13,348 personnes qui se sont présentées devant les guichets de l'Andi. Le directeur de l'Agence a indiqué hier qu'en plus des 11 guichets existants, l'Andi envisage d'en ouvrir 3 autres, notamment à Saïda et Tiaret. Le président du groupe Cévital, Issad Rebrab, a estimé, de son côté, que les investisseurs ne peuvent s'installer en Algérie tant que l'Etat ne joue pas son rôle de formation des jeunes Algériens, d'aménagement du territoire et de développement des infrastructures et tant qu'une réglementation transparente et efficace n'est pas promulguée. L'entreprise devrait, quant à elle, selon M. Rebrab, peaufiner son étude de marché, investir dans des secteurs porteurs ainsi que de choisir la bonne technologie pour pouvoir faire face au marché international. « Il y a des potentialités énormes en Algérie, tout est à refaire », affirme-t-il. Et d'asséner : « L'Algérie ne doit pas se contenter d'attendre impassiblement les investisseurs étrangers. Pour exemple, le groupe Cévital a investi en 2005 pas moins de 250 millions de dollars alors qu'un grand pays n'a apporté que 180 millions de dollars. Les investisseurs ne viendront que lorsqu'ils verront les Algériens croire en leur pays. »