C'est à l'occasion de ce qui devait être le 60e anniversaire du défunt Aïssat Rabah. Le FFS a organisé, ce jeudi, un rassemblement à Aïn Zaouia, à l'occasion de ce qui devait être le 60e anniversaire du regretté Aïssat Rabah, président de l'APW, assassiné dans la soirée du jeudi 12 octobre, 19e jour de Ramadhan. Le rassemblement, qui a drainé une importante foule de sympathisants, de militants et de citoyens, s'était déroulé à la salle omnisports d'Aïn Zaouia en présence du président du comité du village d'Aïn Zaouia, du fédéral du FFS pour Tizi Ouzou, de MM.Ali Laskri, premier secrétaire national du FFS et Karim Tabbou, secrétaire national en charge de la communication. D'emblée, la foule a eu un laps de temps pour penser au défunt qui fut un homme sage et humble, et aussi un militant au parcours brillant, car justement, il essayait de s'acquitter de ses responsabilités d'élu. Le président du comité du village devait également montrer toute sa peine et le respect porté au défunt par la population. M.Ali Laskri est ensuite monté à la tribune pour faire une longue analyse de la situation politique et sécuritaire prévalant tant dans la région que dans le pays. Il a ainsi fortement souligné que l'islamisme est une création du pouvoir afin d'assurer son maintien. Il en veut pour preuve, le maintien de l'état d'urgence. Lui succédant, M.Tabbou devait insister sur le fait que «le FFS et malgré tous les mauvais coups concoctés contre lui, ne baissera jamais les bras!» Poursuivant sur sa lancée, le secrétaire national chargé de la communication devait ajouter que: «...Ni les vrais barrages ni les faux barrages ne nous feront reculer, car nous sommes déterminés à continuer notre lutte pour la démocratie!» Pour sa part, M.Rabah Brahimi, le fédéral, fait un court historique des activités de son parti, notamment de 1992 à nos jours. C'est ainsi qu'il évoque «l'arrêt du processus électoral de 1992 puis les pressions exercées sur le FFS afin de l'amener à opter pour l'abstention, lors des diverses élections, et enfin l'option de l'assassinat qui est le summum des actions portées contre le FFS». Le rassemblement devait ensuite se terminer par une marche qui a conduit la foule des présents du lieu du meeting au lieu du crime. La foule, qui s'ébranlait en un long cortège digne et silencieux, donnait froid dans le dos. On pouvait lier toute la détermination des gens d'abord, et surtout le refus de la chape de violence qui veut s'abattre sur la région. Les marcheurs se sont ainsi retrouvés au niveau du café où le défunt Aïssat a été assassiné, pour marquer un instant de recueillement. A la fin de celui-ci, les gens ont été invités à être présents, en masse, le 9 novembre à Tizi Ouzou où devra, en principe, se dérouler une marche en la mémoire d'Aïssat, et aussi en refus de la violence. Un militant abordé dira que «ce 9 novembre sera, en principe, une action destinée à faire reculer la peur en Kabylie».