Les critères de candidatures aux élections législatives et locales seront bientôt définis, indique-t-il. «Les kasmas et mouhafadhas ne désigneront pas les candidats aux élections», a déclaré, hier, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, à l'occasion de la cérémonie de congratulations de la fête de l'Aïd. «Les critères de candidatures seront bientôt définis. Aidez-nous à choisir les meilleurs et les plus capables», ajoute-t-il en adressant -par le biais des présents qui sont venus en nombre au siège du parti et «sans invitation», précise-t-il un message à tous les autres militants, les sommant de procéder désormais à l'alternance au sein du parti. Il n'y aura pas d'autre alternative. Les rendez-vous électoraux approchent. Les sénatoriales, les législatives et les locales auront lieu dans quelques mois. Il y a deux catégories de candidats: celui qui la met au-dessus de tout comme une finalité en soi et celui qui bâtit autour d'elle des mirages. A ces derniers, il répond: «Nous ne pouvons faire perdurer les mêmes échecs. Le FLN appartient aux militants et militantes intègres. Il n'est la propriété de personne». Il sait que la fièvre sera contagieuse, que les querelles autour des candidatures vont reprendre. Autant les avertir tout de suite. La guéguerre des mouhafadhas n'aura aucun impact sur les candidatures aux élections. Tous les calculs faits jusqu'ici peuvent être revus à la baisse. Il informe ceux qui ont payé les cotisations à la place d'autres recrues pour récolter des voix dans les kasmas et mouhafadhas qu'ils ont gaspillé leur argent pour rien. «Il ne suffit pas de payer les cotisations pour être militant à part entière», relève-t-il, «le parti est d'abord une affaire de principes, d'éthique et de morale qui définit notre crédibilité; les électeurs nous jugeront sur cette base. Nous allons nous confronter à d'autres partis politiques, à d'autres programmes, à d'autres idées, on ne doit pas décevoir». Belkhadem annonce la tenue prochaine d'assemblées générales pour dresser le bilan des élus. Mais il ne souhaite pas qu'elles soient une occasion de se renvoyer les responsabilités ou de régler des comptes. «Je veux qu'elles soient objectives», souligne-t-il. Les textes de projets de lois des APC et APW vont être soumis à l'appréciation de la base qui fera des suggestions ou apportera des corrections. Il y va de même pour la loi électorale, ajoute-t-il. Le premier responsable du FLN souhaite opérer un vrai changement dans l'action et les comportements. «Je suis aujourd'hui secrétaire général, je suis venu après d'autres et avant d'autres; il faudrait qu'on installe de nouvelles méthodes. Il ne faut pas que l'allégeance soit faite aux personnes au détriment du parti, comme il ne faut pas pérenniser la médiocrité ou le monopole. Nous avons fait le serment aux chouhada. Nous nous devons d'être dignes de ce legs». Dans la foulée, il rappelle l'approche de la date du 1er Novembre, «l'acte de naissance du FLN», insistant, en cette occasion historique, sur le fait de «ne plus décevoir les citoyens, car nous travaillons pour les aspirations de tous les citoyens». L'opération de renouvellement des mouhafadhas en cours doit être menée à son terme, «de façon démocratique et objective; nous avons besoin d'hommes et de femmes qui croient aux idées du FLN». Belkhadem est venu du Palais du gouvernement droit au siège du parti. L'accueil que lui ont réservé les militants l'a surpris. Il aurait souhaité retrouver la même chaleur au gouvernement. Mais le FLN a ses traditions qui ne sont pas, hélas, observées dans les institutions de l'Etat. Cela prouve, encore une fois, que le FLN peut encore donner.