Jeudi prochain, ce sont les élus locaux (APC et APW) et nationaux (députés et sénateurs) qui devront se rencontrer à Alger pour un même objectif : préparer la révision de la Constitution qui doit ouvrir la voie à un troisième mandat présidentiel. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, sollicite le président de la République à se présenter pour un troisième mandat. C'est à l'occasion d'une rencontre des mouhafadhs de son parti, tenue jeudi dernier, à l'hôtel Mouflon d'Or, que le patron de la formation majoritaire a formulé sa sollicitation au président de son parti. “Nous demandons au président de la République de se porter candidat pour un troisième mandat”, a-t-il dit, en substance devant les mouhafadhs (commissaires) du FLN. Toutefois, ce projet passe inéluctablement par une révision de la Constitution devant intervenir en mars prochain. C'est d'ailleurs dans cette optique que Belkhadem invite les militants de son parti à se mobiliser autour de cette révision. “Le FLN doit se préparer à mener un travail de proximité et de sensibilisation auprès des militants du parti et de la population en appelant à la révision de la Constitution et au Président de se porter candidat à un troisième mandat”, a-t-il lancé aux mouhafadhs du parti, responsables qu'ils sont des structures de base du FLN par lesquelles toute mobilisation populaire doit passer. Jeudi prochain, ce sont les élus locaux (APC et APW) et nationaux (députés et sénateurs) qui devront se rencontrer à Alger pour un même objectif : préparer la révision de la Constitution qui doit ouvrir la voie un troisième mandat présidentiel. Aussi, ces deux rencontres devront être suivies par un conseil national et un congrès extraordinaire devant entériner la candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat. Dans ce cadre, la situation interne du vieux parti est placée au centre des préoccupations du secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, car son règlement devrait lui permettre de préparer les échéances à venir dans un climat plus serein. C'est dans cette optique que la nouvelle bataille, visant à restructurer le parti, est désormais déclenchée avec les fermes instructions données aux mouhafadhs. Les problèmes vécus par certaines mouhafadhate et kasmas (structures de base du FLN) sont également évoqués par l'orateur qui indiquera que “des difficultés sont signalées à l'exemple de la non-distribution des cartes d'adhérents depuis deux années consécutives (2006 et 2007)”. “Nous pouvons admettre la non-distribution de ces cartes avant les élections législatives et communales, mais nous ne comprenons pas la persistance de cette situation”, a-t-il déclaré à l'adresse des mouhafadhs. Dans le même ordre d'idées, il expliquera que “cette situation a eu un impact négatif sur le parti et sa crédibilité auprès de la population”. C'est pour cette raison d'ailleurs que Belkhadem exigera des mouhafadhs à s'ouvrir sur la société et “à prendre part à l'animation de toutes les localités à travers la participation aux différents rendez-vous politique, culturel et social”. Aussi et tout en évoquant à ce sujet le fait que son parti ne gère que sept communes parmi les quinze souffrant d'un blocage, Belkhadem rappellera la décision des partis de l'Alliance présidentielle d'accorder un délai pour parvenir à un terrain d'entente. La dissolution des Assemblées populaires communales n'ayant pas mis un terme à ce blocage, à l'expiration du délai accordé est une éventualité, dira-t-il. Lesquelles assemblées seront gérées par des responsables provisoires en attendant l'organisation des élections partielles. NADIA MELLAL