Les Jaune et Noir savent qu'il leur revient de renverser une situation compromettante. Pour le CABBA, l'heure de vérité va bientôt sonner. Le club bordjien s'apprête, en effet, aujourd'hui (à partir de 16h00) à jouer son avenir dans la Champion's League arabe face au club bahreïni d'El Ahly qui l'avait battu, il y a un peu plus d'un mois, lors du match aller, sur le score de 1 but à 0. Le club algérien était, alors, dans la peau du visiteur et on pouvait, dans ce cas, lui trouver des circonstances atténuantes. 1 à 0, c'est une petite défaite mais une défaite tout de même qui place, pour l'instant, la formation bahreïnie dans la position du futur qualifié de cette double confrontation. C'est dire que la tâche des Bordjiens consistera à renverser en leur faveur une situation compromettante. Une mission qui n'a rien d'impossible, pour peu qu'ils sachent se mobiliser autour de cet objectif. Mais là est la grosse interrogation. Il se trouve que le CABBA, comme à son habitude, nous a «gratifié» ces derniers temps de cette crise, qui lui sied tellement bien, qu'il pourrait s'ériger en donneur de leçons en la matière pour les autres clubs du pays. L'année dernière déjà, ses dirigeants avaient agi de la même manière à un moment où le club allait faire son entrée en Champion's League arabe. Résultats des comptes: le CABBA avait connu l'humiliation de l'élimination face aux modestes Marocains de Safi. Ce club a eu un malin plaisir à jouer avec les nerfs de ses supporters qui ne savaient plus où donner de la tête. Il y a des dirigeants qui réussissent plus ou moins bien (une qualification à la Champion's League arabe, ce n'est pas rien!). On les enlève et avec eux, part l'entraîneur. On en amène d'autres qui, eux, font appel à un autre coach. Une fois de plus, le CABBA fait une bonne saison et obtient son billet pour la compétition arabe. Malgré cela, on leur dénie le droit de continuer et on leur demande de partir. Avec eux, disparaît de la scène l'entraîneur qu'ils avaient promu. Bref, on est aujourd'hui avec un CABBA qui se cherche et dont le début de saison en championnat n'a pas été reluisant. On a, donc, décidé de confier la direction du staff technique à Mustapha Biskri, celui là même qui officiait comme entraîneur au CR Belouizdad avant de démissionner. Un Biskri dont les premiers pas dans son nouveau club vont coïncider avec le match d'aujourd'hui durant lequel le CABBA va devoir remonter son handicap de un but. Il s'agira de savoir si les joueurs sont suffisamment motivés, eux qui ont dû, certainement, être perturbés par tout ce qui se passait à la tête de leur club. Lors de leurs deux dernières sorties en championnat, ils avaient donné des signes de réaction en faisant trembler sur son terrain l'ESS, le leader de la compétition (même s'ils avaient perdu en la circonstance) puis en battant l'USM Blida. S'ils poursuivent dans cette logique, les meilleurs espoirs leur seront permis, cet après-midi. C'est bien le moins qu'attendent d'eux leurs supporters.