Parmi les lauréats de cette distinction figurent Hadj Noureddine, Mohamed Rachidi dit Cheikh Ennamouss, Zerrouk Mokdad, Djamila, Chérifa et Mohamed Mokhtari. Les Radio et Télévision nationales ont fêté, hier, le 44e anniversaire du recouvrement, un certain 28 octobre 1962, de leur souveraineté. Pour marquer l'événement, une cérémonie grandiose a été organisée vendredi soir à l'hôtel El Aurassi (Alger), en présence de l'ancienne et de la nouvelle génération de responsables, de journalistes, de techniciens et d'animateurs. Des figures connues du monde politique et artistique étaient présentes à la cérémonie. Belaïd Abdesselam, Bouamrane Cheikh, Ahmed Mahsas, Boudjemaâ Haïchour, ministre des Technologies de l'Information et de la Communication et Nouara Djaâfar, ministre chargée de la Famille, étaient les invités de marque de la Radio et de la Télévision, qui ont tenu aussi à convier les représentants du corps diplomatique accrédités à Alger. Dans une brève allocution prononcée au nom de son organisme, de celui de l'Entv et du TDA, M.Azzedine Mihoubi, directeur général de l'Enrs, a mis en relief l'évolution des Télévision et Radio nationales, depuis l'indépendance du pays à ce jour, tout en rendant hommage aux techniciens algériens qui «ont relevé le défi» en prenant en charge le fonctionnement de la radio et de la télévision, après le départ du personnel français, le 28 octobre 1962. D'ailleurs, un court documentaire photographique montrant les figures des pionniers de la Radio nationale a été proposé aux invités. Vendredi, l'émotion était au rendez-vous. Quand Hadj Noureddine, cet ancien compagnon de Hadj M'hamed El Anka, a pris la parole pour rappeler quelques facettes de son parcours artistique, il était submergé par l'émotion. Ce qui lui a valu des applaudissements nourris de la part de l'assistance. La soirée a débuté avec un concert animé par les musiciens de l'orchestre de la radio auxquels se sont joints les premiers artistes de cette formation. Dirigé par le musicien et interprète El Hadj Noureddine, l'un des doyens de la musique chaâbie, l'orchestre a interprété une ‘'touchia Ghrib'', une ‘'touchia Maya'' ainsi qu'un ‘'naqlab'' intitulé Had echarb lahou aouani. Ensuite, le violonniste Mohamed Mokhtari a interprété quelques morceaux dont Ya el warqa, le tube du défunt artiste El Hadj El Hachemi Guerrouabi et Echamsou malet du patrimoine. L'orchestre symphonique national, dirigé par le maestro Rachid Saouli, a enchaîné avec plusieurs morceaux dont La pie voleuse de Rossini, le quatrième tableau du Ballet algérien du compositeur Guadiev et L'épopée immortelle, un voyage musical à travers l'Algérie. A également participé à cette soirée l'orchestre de l'association El Djazira avec au répertoire un ‘'nasraf zidane'', un zendani zidane'', deux ‘'hawzi'' et un ‘'khlass zidane''. Par ailleurs, une cérémonie de remise de prix, de reconnaissance et de mérite a été organisée à cette occasion. Parmi les lauréats de cette distinction figurent les musiciens et interprètes Hadj Noureddine, Mohamed Rachidi dit Cheikh Ennamouss, Zerrouk Mokdad, Djamila, Chérifa et Mohamed Mokhtari. Ont également été honorés, à titre posthume, d'autres artistes dont Zohra Hallit, Mohamed El Badji, Maâti Bachir, le poète Djamel Amrani ainsi que des responsables de la Radio et de la télévision dont Tayeb Benabid. Malgré le poids des ans et de la maladie, Mohamed Bahar, un autre virtuose de la mandoline a tenu à participer à la cérémonie et même à interpréter quelques morceaux avec la troupe dirigée par Hadj Noureddine. Un autre défi pour celui qui fut parmi les pionniers du monde artistique algérien. L'émotion était à son comble quand les deux dames de la chanson kabyle, Na Cherifa et Djamila, étaient montées à la tribune pour récupérer leurs cadeaux. Elles aussi, et malgré la maladie, ont tenu à être présentes à la cérémonie.