Le média écouté des Aurès ne cesse de surprendre et ses auditeurs et le monde de l'information et de la communication. Ainsi, à l'occasion du 28 octobre 1962, date de reprise de l'audiovisuel par l'Algérie indépendante, Radio Aurès n'a pas manqué d'honorer des figures de la presse, enfants de la région, connues des téléspectateurs et des auditeurs nationaux. Brahim Belbahri était très ému, à l'instar de Othmane Amokrane et Larbi Moumene, connus eux aussi des auditeurs, par ce geste de Radio Aurès qui, faut-il le souligner, a également honoré Tayeb Fédala, ingénieur du son depuis plus de quarante ans. Les autorités locales, et à leur tête le wali de Batna, ont assisté à la cérémonie, après avoir été invitées à une collation offerte par le chef de l'exécutif à l'occasion de l'Aïd El Fitr. Paroles de briscards des mass-médias: le ténor Belbahri déclare au micro de la station régionale Entv de Constantine: «Le journalisme est une passion avant d'être un métier» en ajoutant que «le journalisme évolue selon les circonstances temporelles». Pour O.Amokrane: «Le journaliste se doit de véhiculer des messages de critiques constructives dans le strict respect de l'éthique et la déontologie de ce noble métier», argumente l'interlocuteur, qui ira jusqu'à citer un hadith du Prophète (Qsssl): «Dénoncer la perversité et développer le bien». Autrement dit, le journaliste ne doit pas être passif et accomplir des missions commandées par le responsable hiérarchique. Ces deux anciens de la RTA insistent sur les impératifs dont doivent se prévaloir les hommes de l'information, en l'occurrence l'assiduité, l'objectivité et le sérieux. Enfin, Larbi Moumène ne manquera pas de se remémorer l'état de la presse durant la guerre de libération. Il informera l'assistance que le quatrième pouvoir avait ses organes de propagande, à l'exemple de La Voix de l'Algérie, La Résistance, et El Moudjahid. La liberté de la presse actuelle est un fruit -quoique tardif- de la révolution novembriste. Pour conclure, le mérite doit être rendu à Radio Aurès qui s'illustre par des émissions, les unes plus pertinentes que les autres, à l'image de «Forum» où les gouvernants sont mis face à la presse pour débattre, in live, des problèmes de la cité et des préoccupations citoyennes.