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Dix ans d'existence !
Radio Aurès
Publié dans Liberté le 02 - 01 - 2006

Radio Aurès a fêté, jeudi dernier, son dixième anniversaire dans une ambiance de musique et de chants du terroir au Théâtre régional du chef lieu de la wilaya de Batna. Elle est en train de devenir “grande” !
C'était un jeudi 29 décembre 1994, lorsqu'une voix féminine de la journaliste Nassima Cheriet annonçait sur les ondes: “Ici, la radio des Aurès !” Depuis, cette radio n'a cessé d'accomplir avec abnégation son devoir informationnel. Ses jeunes journalistes, avec les risques encourus, se sont engouffrés dans le cœur des Aurès à la recherche de l'information, à dépoussiérer les traditions des ancêtres que le temps jaloux a enseveli et à éclairer les habitants sur ce qui se passe dans la région, dans le pays et dans le monde. Avec le temps, elle est devenue une véritable tribune pour les citoyens pour débattre de leurs problèmes et faire part de leurs préoccupations quotidiennes. Elle a permis à la population de s'exprimer et de faire connaître ses besoins. Les émissions radiodiffusées, culturelles, sociales, agricoles, sont très instructives, surtout celles qui interpellent le citoyen sur son mode de vie, ses problèmes quotidiens, les réalisations acquises au niveau de la commune, du village. Les traditions et la vie d'autrefois dans les Aurès restent le thème principal des émissions socioculturelles.
Honnêtement, elle n'a cessé, depuis sa naissance, d'être au service de la vulgarisation, de l'éducation et de la communication, du renforcement de la position sociale des habitants de la région.
Dommage que la puissance d'émission de l'antenne des Aurès est restée limitée dans l'espace compte tenu de la gamme faible des fréquences qui ne permettent pas d'arroser complètement les régions de la wilaya, les privant ainsi des émissions et des informations de la wilaya de Batna. Lors de son septième anniversaire, son ex-directeur, M. Sayeh,avait fait le vœu de l'équiper d'une antenne d'émission puissante de 400 watts pour faire de la radio des Aurès, selon ses dires, une radio locale à l'envergure de ses montagnes.
Malheureusement, ce rêve n'a pas vu le jour et le directeur a été muté. Au passage de l'ex-directrice Nassima Cheriet, on a parlé d'une opération d'achat de 4 émetteurs relais, chacun d'une puissance de 100 watts. L'opération n'a pas été concrétisée. Selon les informations recueillies et confirmées par le journaliste et directeur Slimane Brakta, la radio des Aurès va acquérir, dans les jours qui viennent, 4 émetteurs relais, qui seraient pris en charge par la wilaya de Batna. Nous espérons bien que cette fois ce sera la bonne et que la radio des Aurès pourra jouer pleinement son rôle fondamental d'outil et de facteur de changement pour un meilleur accompagnement du développement local.
Depuis le 29 décembre 1994, la radio des Aurès n'a aménagé aucun effort pour améliorer la qualité de ses émissions à 40% en langue chaouie et accorder beaucoup d'importance à l'information de proximité. La radiodiffusion en chaoui a beaucoup favorisé la participation des zones rurales et encouragé le développement local et constitue un facteur essentiel de changement social. Le patrimoine linguistique est exploité pour pouvoir apporter au monde rural, dans les coins les plus reculés des Aurès, le savoir et le savoir-faire pour créer une dynamique. L'indice d'écoute est en hausse. Son jeune directeur Slimane Brakta nous a appris, le jour de notre passage, que le programme d'écoute avait augmenté de 4 heures. Alors qu'il était de 9 à 17 h, il est passé de 7 h à 19 h. Par la même occasion, il nous a été signalé que la radio des Aurès venait de bénéficier d'un montant financier de 400 millions pour l'aménagement de l'architecture intérieure et de la modernisation de son équipement en numérisé, en Internet et Intranet. La modernisation de ses locaux et de ses équipements de travail améliorera certainement l'accès à l'information et permettra à la radio des Aurès d'accroître ses efforts de sensibilisation et contribuer grandement à l'amélioration du mode de vie dans les Aurès.
B. Belkacem


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