Les manuels scolaires existent en qualité et en quantité suffisante. Pour le primaire, le moyen et le lycée. Ce sont les déclarations même du directeur du centre de distribution des livres scolaires, Mustapha Chibane, que nous avons été voir jeudi dans son bureau. La distribution, selon lui, a commencé en mars, interrompue par l'arrivée des vacances et est reprise en septembre où elle se poursuivra jusqu'au 31 août. Celle-ci a mobilisé les moyens du Crddp (Centre de distribution des livres scolaires) et de la direction de l'éducation. Le Crddp a, en outre, signé une convention avec 24 librairies privées pour la commercialisation de ces ouvrages, moyennant une ristourne sur les prix fixés. Pour les élèves qui sont dans l'incapacité de payer leurs livres, la fourniture sera gratuite. Notre interlocuteur nous assurait que les prix n'ont pas varié depuis trois ans. Par ailleurs, deux expositions de manuels scolaires se tiennent depuis le 10 août et se clôtureront le 20 octobre, l'une à l'école Amar Guendez, à l'Ecotec, l'autre au théâtre de plein air. La nouveauté, cette année, c'est le livre d'anglais en 5e année scolaire, selon Mme Saliha Bouzid chargée de l'organisation de l'une de ces expositions. Les élèves qui ont commencé l'apprentissage de cette langue en 3e année renoueront avec cette pratique à la prochaine rentrée, fixée au 22 septembre. Alors que tout se déroule bien à ces deux expositions, du côté de la fourniture scolaire, chez les parents d'élèves accompagnés de ces derniers dans les lieux où se fait la vente des articles scolaires, ce n'est pas la joie. Et c'est peu dire. Le simple stylo Bic qui fait 5 DA, puis 10 DA est aujourd'hui à 25 DA. Nous gardons le souvenir du cri d'effroi de cette mère de famille devant une gomme ou un taille-crayon proposé à 90 DA, trois petits carnets à 200 DA. Nous disons proposé, car ledit marchand n'ayant pas de lieu fixe n'affiche sur ses articles aucun prix. Mais, ça, c'est une autre histoire. Attendons la rentrée qui se fera dans quelques jours pour pouvoir juger plus correctement de la situation. Naturellement, il y a la solidarité. Il y a la prime scolaire qui a doublé cette année. Il y a enfin ces trousseaux scolaires aux élèves nécessiteux. Mais la cherté de la vie est une réalité qui ne peut être niée par personne. Et celle-ci touche aussi bien les articles scolaires ou vestimentaires, que les produits de large consommation.