Le président de la République vient de lever, très haut, la barre de ses ambitions pour ce second mandat qui s'amorce promptement. À peine achevée, la première mandature jugée positive, à tous points de vue, aura permis au Président d'élargir l'horizon de ses projections futures. Les ambitions du Président, au demeurant réalistes, découlent d'une parfaite maîtrise des grands dossiers, qui touchent directement aux aspects essentiels du développement socio-économique national. Il faut dire aussi que les actions lancées durant la première mandature, auront constitué une sorte de rampe de lancement, d'un vaste programme de développement multidimensionnel. En grande partie, les engagements pris par Tebboune durant sa campagne électorale au titre du premier mandat, ont été honorés largement. «Ce que nous avons réalisé, ces cinq dernières années, est un premier jalon pour que notre économie devienne celle d'un pays émergent», devait-il souligner à l'annonce de sa candidature pour un second mandat, en juillet dernier. Des chiffres réalisés et des résultats obtenus dans plusieurs domaines, difficiles à propulser, ont été salués et corroborés par les grandes instances internationales. L'Algérie a réalisé le taux de croissance le plus important de toute la région et continent entier. Ce n'est pas une vue de l'esprit. Les rapports de la Banque mondiale et du FMI faisant foi. Mais Tebboune ne veut pas s'arrêter en si bon chemin, surtout si les objectifs sont à portée de main. «Nous relèverons, en toute confiance et avec résolution, le niveau de nos ambitions pour améliorer davantage les performances économiques et continuer à encourager et à étendre le champ des investissements nationaux et étrangers», s'exclamera le Président, lors de son discours d'investiture, avant-hier, mardi. Des chantiers gigantesques et colossaux sont annoncés pour cette deuxième mandature. Et ce ne sont pas des chimères. La première mandature l'a démontré. Le Président s'engage, ainsi, à réaliser deux millions de logements pour résoudre définitivement la crise du logement, atteindre un PIB de 400 milliards de dollars d'ici 2026, augmenter les surfaces agricoles irriguées à trois millions d'hectares, pour atteindre l'autosuffisance en produits de base comme, le lait, l'huile, le blé, l'orge, le maïs, etc. Les start-up et microprojets atteindront le seuil des 20 000 entreprises et profiteront au renforcement de la croissance économique et la création de 450 000 emplois directs. La sécurité hydrique sera parachevée aux alentours de 2027 et la numérisation totale devra être annoncée d'ici 2025, comme annoncé par Tebboune. L'autre chantier gigantesque et hautement vital pour le pays, concourant à l'indépendance stratégique de l'Algérie, est sans doute le renforcement des capacités de l'Armée nationale populaire (ANP) et sa modernisation. Le secteur des mines sera également la grande surprise de cette deuxième mandature. À bien analyser les propos du Président, contenus dans son discours d'investiture, deux éléments majeurs en ressortent, donnant un avant-goût de ce que sera cette deuxième mandature et les réalisations, dont elle sera témoin. À bien méditer ce discours, on notera d'abord l'élément de la «confiance», qui met en relief les convictions et la sérénité rembourrées du Président et ce message de certitudes adressé aux semeurs de doute et de désespoir. L'autre élément majeur du discours de Tebboune, c'est la «résolution» affichée qui met en relief une assurance galvanisée, dans le relèvement des ambitions prononcées par le Président réélu pour ce second mandat prometteur. Confiance et résolution, deux messages majeurs, d'abord à ceux qui gagent sur le néant et le désespoir à semer dans le pays. C'est également un message fort à ses proches collaborateurs, à différents niveaux de responsabilité, pour les inciter à persévérer, à poursuivre l'effort et à reprendre le tablier, aussitôt. Le maintien de l'équipe gouvernementale, pour parer au plus urgent, en attendant probablement de former un nouveau gouvernement, juste après cette fin de mission urgente, témoigne de cette importance accordée à l'élément de la célérité et de l'efficience. Un gouvernement maintenu en place, aux fins d'assurer une rentrée sociale cruciale et importante aux yeux du Président, plus que toutes autres considérations, quelles qu'elles soient. Au demeurant, Tebboune a réussi à instaurer à son entourage une ligne de conduite particulière et singulière. Le magistrat suprême du pays nous a habitués à certaines vertus, somme toute ancestrales, abandonnées et occultées, pour nombre de raisons et de faits historiques majeurs. Le travail, l'abnégation, la discipline et la performance ont constitué ses armes absolues, tout au long de son premier mandat. À travers une telle démarche intransigeante, Tebboune a voulu imprégner à ses collaborateurs, une certaine ligne de conduite générale à observer scrupuleusement.