Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a affirmé, jeudi à Alger, que la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra), le 19 septembre 1958, était «une suite logique de l'évolution de l'action révolutionnaire, mettant en avant l'image honorable et la place de choix dont jouit aujourd'hui l'Algérie dans les fora internationaux.» «L'Algérie est, désormais, tenue en haute estime dans les fora internationaux, grâce à la cohésion du front interne et à la fierté de ses enfants (...) attachés aux valeurs suprêmes de la Révolution du 1er Novembre 1954 et au succès dans toutes les grandes échéances nationales», a soutenu Rebiga lors d'une conférence historique organisée au Musée national du Moudjahid à l'occasion du 66e anniversaire de la création du Gpra. Le ministre a expliqué que cette création visait «une internationalisation totale de la cause algérienne en sus de la mobilisation de la solidarité internationale dont les organisations non gouvernementales (ONG), les personnalités influentes, les peuples et les Français épris de liberté, pour inscrire la question à l'ordre du jour des Nations unies en tant que question de décolonisation malgré l'obstination de l'occupant». Il a souligné que cet anniversaire est «une occasion de commémorer une halte cruciale de notre révolution de libération déclenchée suite au soulèvement du peuple algérien le 1er Novembre 1954» Il s'est félicité, par-là même, de la place de choix de notre pays sur le plan extérieur, en jouant «un rôle pivot aux niveaux régional, continental et international». Le ministre Rebiga a ajouté que «l'Algérie victorieuse, sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, marche, aujourd'hui, sur la bonne voie à la faveur d'une direction clairvoyante (...) avec comme priorités, les intérêts nationaux tout en étant conscient des grands défis auxquels est confrontée notre région». De leur côté, les participants à cette conférence ont souligné l'importance de la création du Gpra et son rapport à la Révolution nationale et sa contribution à l'internationalisation de la cause algérienne. Des historiens et des chercheurs ont par ailleurs rendu hommage, mercredi à Alger, au défunt moudjahid M'hamed Yazid, un des piliers de la lutte politique, diplomatique et médiatique durant la glorieuse guerre de Libération nationale et un des éminents fondateurs de l'Agence nationale de presse «Algérie Presse Service-(APS)». Ils ont mis en avant son rôle déterminant face à la propagande française et dans le ralliement de l'opinion publique internationale à la cause algérienne. Lors d'une conférence organisée par le Forum de la Mémoire du journal El Moudjahid, en coordination avec l'Association Mechaâl Echahid, à l'occasion de ce 66e anniversaire de la création du Gpra, les participants ont mis en exergue «l'importance capitale» de l'information révolutionnaire qui a permis de contrecarrer la propagande française et de montrer les faits que la France coloniale tentait d'occulter à l'opinion mondiale. Les intervenants n'ont pas manqué de souligner l'importance de la création du Gpra, qui était à l'époque le visage politique et le représentant de la Révolution aux négociations avec l'occupant. À cet égard, le professeur Mohamed Bouazara a salué, dans son intervention, les hauts faits du défunt moudjahid M'hamed Yazid, rappelant qu'il était «l'une des figures emblématiques de la lutte de libération qui ont déjoué les plans du colonisateur français visant à ternir l'image du Front de Libération nationale (FLN) et de la Révolution algérienne aux yeux de l'opinion publique internationale».