Une nouvelle ère économique débute en Algérie. Après le lancement de trois méga-projets miniers, la reprise de «contact» du secteur automobile, l'heure est au renforcement de la production nationale, l'une des denrées alimentaires les plus stratégiques: le lait infantile. Les choses ont avancé à grands pas, jeudi dernier, pour ce dossier où il y a eu signature d'un mémorandum d'entente entre le ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique et la société qatarie Baladna pour la réalisation de l'usine intégrée de production de lait infantile en Algérie. Ledit mémorandum tend à intégrer le lait infantile dans un projet de production de lait en poudre à réaliser dans la wilaya d'Adrar et ce, conformément à un accord-cadre signé en avril dernier entre le ministère de l'Agriculture et la société qatarie. Le document a été signé par la DG du développement industriel au ministère de l'Industrie, Amel Allame, et le membre délégué de la société qatarie Baladna, Ramez Al Khayyat. La rencontre a été rehaussée par la présence de nombreux représentants du gouvernement dont le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa. La cérémonie de signature a été également marquée par la présence du ministre des Finances, Laaziz Faid, et du DG des Douanes, Abdelhafid Bakhouche, le DG du Fonds national d'investissement (FNI), Kamel Mansouri. Côté qatari, la cérémonie a vu la participation du président du conseil d'administration de la société qatarie Baladna, Mohamad Moutaz Al-Khayyat, et de l'ambassadeur du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Al-Naama. Ladite cérémonie a été précédée par la signature d'un accord de partenariat entre le FNI et la société Baladna. À noter que les Qataris ont été reçus en début de journée par le ministre Ali Aoun dans le cadre des pourparlers pré-contractuels. L'occasion pour le ministre de souligner «l'importance de ce projet vital», relevant l'impératif de se «conformer aux normes internationales de qualité dans ce domaine», selon un communiqué rendu public par la tutelle. Aoun a affirmé «la disponibilité de son département ministériel à accompagner le projet et à apporter le soutien et les facilités nécessaires pour sa réussite, en coordination avec les différents secteurs concernés», selon le même document. Chose confirmée dans l'après-midi après la halte faite par les Qataris au Val d'Hydra, et précisément au somptueux département de l'Energie et des Mines. Le ministre Mohamed Arkab a, en effet, reçu une délégation de la société qatarie Baladna, conduite par Moutaz Al-Khayyat, dans le cadre de l'examen du volet relatif au raccordement à l'énergie du projet en question. C'est ce que relève un communiqué rendu public par la tutelle et du ministère. Le raccordement de ce projet à l'électricité et au gaz était au centre des discussions «étant l'une des principales conditions du succès de ce projet stratégique», a précisé la même source. Arkab a réaffirmé «l'importance stratégique de ce projet, fruit de coopération et du partenariat privilégié entre l'Algérie et l'Etat du Qatar, pays frère». Le ministre a également souligné que «toutes les mesures nécessaires ont été prises par Sonelgaz, qui a lancé, après une étude technique, nombre de projets de fabrication de transformateurs électriques sur les lieux», toujours selon le communiqué de la tutelle. La rencontre a également été une occasion pour étudier les opportunités d'affaires et d'investissement pour la société Baladna en Algérie, ainsi que pour les sociétés du groupe Al-Khayyat dans divers domaines, tels que l'énergie et les mines. Arkab a, par ailleurs, exprimé «son souhait de développer de nouveaux projets de partenariat avec les Qataris, leur souhaitant plein succès pour ce projet phare, ainsi qu'au partenariat algéro-qatari», lit-on dans le même document.