Sétifiens, Algérois et Bordjiens sont appelés à souffrir lors du prochain tour. Le moins que l'on puisse dire est que le tirage au sort des 8e de finale de la Champion's League arabe n'a pas été tendre pour les trois clubs algériens engagés dans la compétition. Une chose est sûre, il s'agira pour eux de passer par des caps qui n'ont rien à voir avec ceux du tour précédent, et il leur faudra énormément de volonté, s'ils comptent durer un peu plus dans le circuit. C'est ainsi que l'Entente de Sétif est tombée sur un adversaire qu'elle connaît bien pour l'avoir affronté, il y a deux saisons, avec en guise un mauvais souvenir. Il s'agit, en effet, de l'Ittihad de Djeddah, devant lequel l'équipe sétifienne avait baissé pavillon dans les matches de poules, en aller et retour. Du reste, le club saoudien avait fini par se qualifier au tour suivant, puis par remporter le trophée. Il demeure, à ce jour, l'un des clubs les plus performants du football arabe (son entraîneur n'est autre que le Français Bruno Metsu, celui qui avait mené l'équipe du Sénégal aux 8e de finale de la coupe du monde 2002); cela même s'il a dû cravacher dur lors du tour précédent pour passer. Il est vrai qu'il a eu comme adversaire le club marocain de l'OC Khouribga, devant lequel il a dû avoir recours à la série de tirs au but pour se qualifier après avoir perdu le match aller (3-1) et remporter celui du retour sur le même score. Ce résultat est une belle référence parce qu'il se trouve que Khouribga s'est remarquablement illustré en Coupe de la CAF dont il a raté la finale d'un cheveu. La tâche des Sétifiens sera d'autant plus ardue que le match retour de cette double confrontation aura lieu à Djeddah et l'on connaît l'importance d'un tel paramètre. De nouvelles données sont, cependant, apparues par rapport à la période d'il y a deux ans, puisque l'Entente est, désormais, l'incontestable n°1 des clubs algériens, un titre concrétisé par une première place dans le championnat, que nul ne lui conteste tant elle domine la situation. Il lui faudra simplement faire en sorte d'éviter les erreurs du tour précédent où on rappellera que l'équipe algérienne a dû puiser au fond de ses ressources pour sortir le club soudanais d'El Merrikh. Pour ce qui est du Mouloudia d'Alger, l'affaire se présente de la même manière, dans la mesure où il devra se mesurer à un autre club saoudien, lui aussi performant. On veut parler du Nasr de Ryadh qui est à la recherche d'une reconnaissance à l'échelle internationale. Qui dit Arabie Saoudite dit moyens et dans ce registre, le Nasr est autrement plus armé que le Mouloudia. Ce dernier avait, on s'en souvient, tremblé au stade du 5-Juillet avant de sortir le club yéménite d'El Tilal. Cette fois-ci, il va devoir sortir un jeu plus incisif s'il compte se qualifier pour la phase de poules. Il partira, cependant, avec un avantage moral puisque le match retour de cette double confrontation se jouera au stade du 5-Juillet. On fera seulement remarquer que les deux meilleurs buteurs de la compétition sont deux éléments du Nasr. Il s'agit des attaquants Abderrahmane El Bishi et Saâd El Harthi auteurs de 7 buts chacun dans les deux rencontres disputées par leur club, lors du tour précédent face aux modestes djiboutiens de l'Etablissement Abdi (le Nasr avait remporté les deux matches sur les scores fleuve de 12 à 1 et de 9 à 0). Ceci, sans oublier l'international brésilien Denilson qui a fait les beaux jours du Betis de Séville et la Seleçao brésilienne avec laquelle il a remporté la coupe du monde de 2002. Enfin que dire du CABBA qui est tombé sur El Ismaïli? Il s'agit, on ne le rappellera jamais assez, de l'un des meilleurs clubs égyptiens devant lequel les équipes algériennes ont toujours souffert. Les Bordjiens savent qu'ils n'ont rien à perdre dans l'aventure et devront s'y engager sans complexe. D'ailleurs, ils pourront se consoler avec le fait que le club égyptien, qui les reçoit au retour, ne jouera pas chez lui, son stade étant suspendu. En tout cas c'est à Bordj que le CABBA devra chercher à assurer sa qualification.