Amar Bendjama, le représentant de l'Algérie au Conseil de sécurité, a crié «Basta!», devant l'institution qui est supposée être la plus souveraine du monde. «La recherche technologique est mise au service de la guerre», poursuit-il. Depuis la nuit des temps, la recherche technologique a toujours été considérée comme un acquis positif pour le bien de l'humanité, jusqu'à la découverte de la poudre à canon puis le nucléaire. Les USA, qui ont rejoint très tardivement les Alliés, n'ont bougé qu'après les attaques kamikazes sur Pearl Harboor, en usant de la méthode forte, en utilisant pour la première fois dans l'histoire de l'humanité la bombe atomique sur deux villes japonaises: Hiroshima et Nagasaki. Depuis, Washington s'est trouvée une place au soleil, en devenant incontournable sur la scène politique, financière et militaire dans le monde. Cette action combien douloureuse est devenue subitement un acquis. La technologie est devenue, du jour au lendemain, une arme redoutable. Au fil des jours, une grande partie des recherches scientifiques est orientée vers les armes de destruction massive, où les instituts et laboratoires de recherche sont destinés à l'armement. Rappelons que les USA ont récupéré les savants nazis et les ont employés dans les laboratoires de recherches dans l'armement et le domaine spatial. Avec l'arrivée de la cybernétique et de l'explosion de l'informatique, dans les vingt ou trente dernières années du siècle passé, on s'oriente vers les recherches militaires sous un aspect nouveau. L'affaire des Pigers, toute récente, a révélé l'horreur dans sa grande dimension. Dès le début du conflit au Liban, Israël a utilisé les bipers pour tuer un nombre considérable de Libanais. Ils ont installé des explosifs à côté des batteries de téléphones portables qu'ils ont actionnés à distance en provoquant des massacres. Dans les tunnels du Hamas, les Israéliens utilisent des robots qui filment et tuent. Dans l'offensive terrestre, ils ne prennent pas de risques non plus, ils accordent la priorité aux machines tueuses, les drones. Nous vivons, à présent, une guerre qui ne ressemble à aucune autre, où le soldat ne joue q'un rôle secondaire. Et plus le temps passe, plus l'utilisation d'armes technologiques entre en jeu. L'on parle de laser et d'autres découvertes qui n'ont pas encore été expérimentés sur les humains. Face à ce désarroi, l'être humain ne pèse rien et ne remue en aucune manière la fibre humanitaire du monde qui observe sans réagir. Pourtant, il y a des normes qui interdisent par exemple l'invention d'un robot qui peut blesser ou tuer un être humain. On ne sait si cet aspect a été pris en considération par les juristes et avocats qui soutiennent la Cour de justice internationale (CIJ) qui a déposé un dossier sulfureux accusant Israël de génocide. À présent, Israël menace de s'attaquer au nucléaire iranien. Cet aspect de la guerre sans retenue était prévisible depuis le début. Cela s'est passé avec l'Irak et le canon géant pour engager les USA à envahir l'Irak pour reconnaître, toute honte bue, qu'il n'y avait ni armes de destruction massive ni rien. Ils l'ont refait avec les armes chimiques de Syrie et de Libye, etc. À chaque fois, ils ont poussé les Américains à faire le ménage. Mais depuis leur défaite en Afghanistan, les Yankees ne veulent plus prendre de risques. Les Israéliens les poussent au fil des jours à se jeter dans un conflit ouvert avec l'Iran, sans y parvenir. Ces derniers jours, ils ont mis le paquet en allant vers le pire, en menaçant d'attaquer le nucléaire iranien qui aura des conséquences désastreuses sur toute la région. L'utilisation de la recherche technologique comme arme de guerre s'est avérée être cruelle. Cruelle dans le sens où le monde a perdu tous ses repères. Parce que depuis qu'on avait fait nos premiers pas à l'école on nous avait toujours expliqué les charmes de la technologie qui allait nous rendre la vie facile et heureuse.