Le président mozambicain, Filipe Nyusi, a prévenu, hier, que les appels à manifester violemment pourraient être considérés comme des «actes délictueux», dans un contexte de tensions croissantes à la veille de la publication des résultats officiels des élections générales du 9 octobre. Le principal opposant, Venancio Mondlane, qui revendique la victoire à la présidentielle, a appelé à deux jours de manifestations, aujourd'hui et demain, pour dénoncer des fraudes électorales. «Le fait de discréditer les institutions, (...) d'inciter la population à la révolte, de désinformer et de créer le chaos à des fins politiques peuvent être considérés comme des actes délictueux», a averti le Président sortant, dont le parti, Frelimo, est aux affaires de ce pays d'Afrique australe depuis l'indépendance, en 1975. Face au Frelimo, qui a présenté Daniel Chapo comme candidat à la présidence, l'opposant Venancio Mondlane appelle à «paralyser le pays» pendant deux jours pour protester contre l'annonce des résultats par la commission électorale. Ceux-ci sont attendus aujourd'hui, a confirmé le porte-parole du gouvernement, Filimão Suaze.