Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, ont réaffirmé leur soutien «inconditionnel» à la Syrie du président Bachar al-Assad. Hier, dans un communiqué, le Kremlin a indiqué qu'il assure, après une offensive fulgurante des groupes terroristes et rebelles qui ont réussi à prendre des zones au nord du pays, de son «soutien inconditionnel toutes les actions menées par les autorités légitimes de la Syrie pour rétablir l'ordre constitutionnel et l'intégrité territoriale du pays». Le communiqué est venu étayer un entretien téléphonique entre les deux dirigeants alliés de la Syrie, les présidents russe, Vladimir Poutine, et iranien, Pezeshkian, qui ont tous deux «souligné l'importance de coordonner les efforts (...), avec la participation de la Turquie», celle-ci soutenant certaines factions rebelles, comme il est souligné dans le communiqué. La Russie déclare non seulement «continuer de soutenir» le président syrien Bachar al-Assad mais elle veut aussi l'aider à «stabiliser la situation», en faisant face à l'opération fomentée par des officines sournoises pour replonger la Syrie dans la tourmente des années précédentes, avant l'intervention russe en octobre 2015 qui avait mis fin aux exactions terroristes et rebelles partout à travers le pays. «Nous continuons, bien sûr, de soutenir Bachar al-Assad», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, précisant que la Russie allait formuler sa position «sur ce qui est nécessaire de faire pour stabiliser la situation», sans s'attarder davantage sur les dispositions qui vont être mises en oeuvre dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Dimanche, le président Al-Assad a souligné «l'importance du soutien des alliés et des amis pour faire face aux attaques des terroristes appuyées par l'étranger et mettre leurs plans en échec», lors d'une rencontre à Damas avec le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi. En 2015, c'est avec l'appui militaire crucial de la Russie et de l'Iran, ses principaux alliés, que le gouvernement syrien a mené une contre-offensive majeure grâce à laquelle il a récupéré rapidement le contrôle de la majeure partie de son territoire dont la ville stratégique d'Alep, en 2016. Les attaques de ces derniers jours, les premières depuis des années, indiquent que des plans et des manoeuvres sont engagées, au moyen des groupes terroristes et rebelles de la région d'Idlib, pour tenter de saper, à nouveau, la stabilité de la Syrie, voire même de pousser le pays à basculer dans une nouvelle phase d'hostilités meurtrières, porteuse d'un morcellement en plusieurs zones d'influence, sous la coupe de différentes puissances régionales et internationales. Dimanche, l'armée russe a averti qu'elle aide l'armée syrienne à repousser les assaillants terroristes et rebelles au niveau de trois provinces qu'ils tentent d'investir. «L'armée arabe syrienne, avec l'aide des forces aérospatiales russes, poursuit son opération visant à repousser l'agression terroriste dans les provinces d'Idlib, de Hama et d'Alep», a-t-elle précisé. De son côté, l'Iran a assuré qu'il maintient ses conseillers militaires en Syrie en appui des efforts du gouvernement face à l'agression terroriste et rebelle en cours. «La présence de conseillers iraniens en Syrie n'est pas une nouveauté, elle existait dans le passé et se poursuivra à l'avenir, avec assurément (...) la volonté du gouvernement syrien», a affirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, lors de la conférence hebdomadaire.