Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif est arrivé hier à Damas pour une visite de travail au cours de laquelle il évoquera avec les autorités syriennes la coopération bilatérale et la lutte contre le terrorisme, ont rapporté des médias iraniens. Le chef de la diplomatie iranienne a quitté Téhéran à l'aube et devra discuter avec des responsables syriens sur la coopération bilatérale, a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghassemi, lors d'une conférence de presse à Téhéran. «La République islamique d'Iran continuera de soutenir le gouvernement syrien dans ses efforts pour éradiquer les terroristes de son pays et continuera de conseiller et d'aider le gouvernement syrien dans la campagne à venir à Idlib», a ajouté M. Ghassemi. Selon l'agence de presse Isna, M. Zarif sera reçu à Damas par le président Bachar al-Assad, ainsi que par le Premier ministre Emad Khamis et le ministre des Affaires étrangères Walid Moallem. La visite de M. Zarif survient alors que Téhéran se prépare à accueillir vendredi prochain un sommet réunissant le président iranien Hassan Rohani et ses homologues russe, Vladimir Poutine, et turc, Recep Tayyip Erdogan, consacré à la résolution de la crise syrienne. M. Zarif s'était rendu à Ankara le 29 août, où il a rencontré M. Erdogan, pour discuter de la question syrienne et des préparatifs du sommet de vendredi. Le président russe Vladimir Poutine se rendra en effet le 7 septembre en Iran pour un sommet sur la Syrie avec ses homologues iranien Hassan Rohani et turc Recep Tayyip Erdogan, a annoncé hier le Kremlin, dans un communiqué. «Vladimir Poutine se rendra le 7 septembre pour une visite de travail en Iran pour participer au sommet tripartite des pays garants du processus de paix d'Astana visant à contribuer au règlement du conflit syrien», indique ce communiqué. La Russie et l'Iran, alliés du régime de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, sont les parrains du processus de paix dit d'Astana, qui a permis notamment de mettre en place plusieurs «zones de désescalade» en Syrie, ravagée depuis 2011 par une guerre qui a fait plus de 350 000 morts. M. Poutine va évoquer lors de ses pourparlers avec MM. Rohani et Erdogan les «efforts communs visant à assurer une normalisation à long terme en Syrie», selon le communiqué du Kremlin. «Il est prévu notamment de discuter de mesures supplémentaires visant à liquider définitivement le foyer du terrorisme international, à faire avancer le processus de règlement politique et à régler les questions humanitaires, y compris concernant la création des conditions pour le retour des réfugiés» en Syrie, précise-t-il. «Des rencontres bilatérales entre le président russe et les dirigeants iranien et turc sont également prévues», selon la même source. La dernière rencontre de ce type entre les présidents russe, turc et iranien a eu lieu à Ankara en avril, et avant cela à Sotchi, en Russie, en novembre. Les préparatifs du nouveau sommet interviennent au moment où semble imminente une attaque du régime syrien contre la province d'Idleb, ultime fief insurgé du pays, contrôlé par des groupes rebelles et des terroristes. Une offensive du régime dans cette région, frontalière de la Turquie, dépend toutefois d'un accord entre Moscou, soutien indéfectible de Damas, et Ankara, parrain traditionnel des rebelles, selon des experts.