Le PT qualifie cette privatisation de massacre qui touchera des dizaines de milliers de familles. Le groupe Eriad d'Alger sera cédé pour 14 milliards de centimes alors que l'expertise l'a évalué à 25 milliards de centimes. C'est ce qui ressort du communiqué du Parti des travailleurs qui dénonce le «bradage» de cette entreprise. Les travailleurs des Eriad s'opposent fermement, selon le même communiqué, à cette privatisation que le PT qualifie de «massacre» qui doit cesser. «Il s'agit de préserver des dizaines de milliers de familles de la déchéance sociale», estime le PT. Ce parti considère, également, que la cession de l'unité d'Alger est «une preuve supplémentaire du caractère mafieux des opérations de privatisation». Outre Eriad, le PT, fidèle à ses positions, dénonce d'autres opérations de privatisation. Celle du CPA et des autres banques publiques au profit des partenaires étrangers, vide, selon le parti, la renationalisation des hydrocarbures de son contenu et prépare un effondrement similaire à celui qui a ruiné les pays du Sud-Est asiatique. Pour l'heure, le PT semble déterminé à contrer la politique de M.Temmar en mettant l'accent sur les effets négatifs des opérations de privatisation qui engendrent, selon le parti, «une désertification industrielle dans le pays» en s'interrogeant sur le devenir des travailleurs. Il y a lieu de souligner que les opérations de privatisation menées depuis juin 2005 ont permis d'effectuer 333 opérations de privatisation, d'engranger près de 91 milliards de dinars et de créer 4000 postes de travail, selon les statistiques du ministère des Participations et de la Promotion des investissements. Près de 70% des entreprises privatisées souffraient d'une crise financière aiguë. Pour le ministre, la concurrence qui caractérise la situation actuelle, depuis l'entrée en vigueur de l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE, impose l'accélération des privatisations visant, selon lui, la préservation des postes de travail et la création d'emplois nouveaux. En revanche le secteur public a perdu, durant l'année 2004, près de 23.000 postes de travail. 18% des entreprises locales ont été touchées par cette situation, suivies par les industries électriques, 15%, le secteur de l'industrie, 13% et enfin le secteur du BTP avec 12%.