Le transport public à Constantine demeure l'éternel casse-tête chinois pour les usagers et les autorités locales. La capitale de l'Est étouffe sous une circulation monstre et un flot de véhicules qu'elle n'arrive plus à contenir. Avec pratiquement plus de 600.000 personnes qui vivent «in vitro» et une moyenne de 100.000 véhicules qui y transitent, Constantine est au bord de l'asphyxie. Son centre-ville souffre d'une totale anarchie et sa banlieue est complètement délaissée. A la veille des jours de fêtes et même aux heures de pointe, l'ambiance est apocalyptique. L'entreprise communale des transports constantinois, a certes, révolutionné le secteur avec ses bus flambant neufs et bien entretenus mais elle n'a, pu apporter une solution, à elle seule. La station Ben-Abdelmalek où elle est domiciliée lui offre l'espace nécessaire! Hélas, ce n'est pas le cas du privé qui dessert les quartiers populeux de Boumerzoug, El Guammas, Djbel El Ouahch et les communes de Hamma Bouziane, Didouche Mourad et Zighoud Youcef. Leur stationnement près de la gare ferroviaire, a proximité d'une route à grande circulation qui sépare Constantine en deux et qui est aussi considérée comme un passage obligé pour les véhicules, poids lourds compris, venant des autres wilayas du Sud et allant vers Skikda, Jijel et Annaba, pose un sérieux problème. Il faut dire que le déplacement de la station de bus Kerkri vers Boudas à quelque deux kilomètres du centre-ville n'a pas arrangé les choses, ni atteint les espérances des autorités locales. A Constantine, le transport public est relatif à une anarchie totale. Même topo pour les taxis. Leur nombre avoisine les 5000. Ce qui est important pour satisfaire davantage une demande toujours en évolution. Mais là aussi, le manque d'espace de stationnement en ville cause d'énormes désagréments aux usagers. Le déplacement récent des taxis desservant les cités du 20-Août, 5-Juillet au Boulevard Boudjiou, en plein coeur de la ville a créé un problème de circulation aux abords du tribunal. Le manque d'aires de stationnement ne date pas d'aujourd'hui et cela, les pouvoirs publics locaux le savent. C'est tout un dossier qui exige des réflexions stratégiques et bien étudiées ainsi que des moyens pour que Constantine soit enfin débarrassée des vieux Tata. A ce propos, cette marque de bus a été interdite dans d'au-tres wilayas, cependant Tata continue de circuler dans la ville du Vieux Rocher malgré le danger engendré. A vrai dire, c'est un vrai danger public. La concurrence à «couteaux tirés» entre transport public et privé va dans l'intérêt de l'usager!