Dans un reportage captivant, intitulé «Beautiful and Vibrant, Algeria at Last Begins to Open Its Doors to Tourists» (Belle et vibrante, l'Algérie commence enfin à ouvrir ses portes aux touristes), publié par l'agence américaine Bloomberg, la journaliste et blogueuse Sarah Khan partage son voyage au coeur de l'Algérie. Un récit empreint d'émotion, d'émerveillement et de réflexions sur un pays qu'elle décrit comme une destination encore méconnue, mais d'une richesse inestimable. Sarah Khan, installée à New York, a vécu dans cinq pays différents - le Canada, l'Arabie saoudite, l'Inde, l'Afrique du Sud et les Emirats arabes unis. Avec une plume reconnue dans les grands titres internationaux, elle raconte dans son article une aventure qui commence par une immersion dans la capitale algérienne, Alger. Dès son arrivée, la journaliste est frappée par le contraste entre les vestiges architecturaux laissés par l'histoire et la vitalité moderne qui anime ses rues. Elle évoque un moment particulier sur la rue Didouche-Mourad, l'une des artères les plus emblématiques de la capitale: «Les zagharet ont résonné dans la rue, et je me suis mise à chercher la source de ce son parmi les bâtiments haussmanniens couleur ivoire. Ce cri de joie, si familier, a éveillé en moi un flot de souvenirs. Si vous avez vécu dans le Monde arabe, vous n'ignorez pas qu'une zaghara annonce une fête... et bien sûr, je ne voulais pas manquer cela.». Soudain, elle se retrouve au coeur d'une célébration spontanée: une noce traditionnelle. Des femmes en «karakou» de velours aux tons éclatants dansent au rythme des percussions, tandis que la mariée quitte la scène dans une voiture immaculée sous les applaudissements de la foule. Cette scène, décrite avec une précision vivante, reflète l'essence même de l'Algérie: une culture vibrante et un peuple chaleureux. Le voyage de Sarah l'a menée au-delà de la capitale, vers des sites qui témoignent de l'histoire et de la diversité du pays. À Djamila, la cité romaine, elle découvre des ruines remarquablement préservées, «où l'absence de barrières ou de foule offre une expérience presque méditative», rapporte t-elle. À Constantine, elle est émerveillée par les ponts suspendus au-dessus des gorges profondes du Rhumel, mais aussi par les moments simples comme des sessions musicales improvisées. Dans le désert saharien, elle ressent l'exaltation de sillonner les dunes à bord d'un quad, les cheveux battus par le vent, dans un décor qu'elle décrit comme «intact, loin des clichés touristiques». Pour Sarah Khan, l'Algérie incarne une définition différente du luxe. Ce n'est pas une destination façonnée par les complexes hôteliers ou les attractions commerciales, mais un lieu où l'on peut encore découvrir une culture préservée. Elle écrit: «Sur une rue ombragée du centre d'Alger, en observant les femmes traverser avec des pains baguettes sous le bras et en écoutant les mélanges de français, d'arabe et de berbère former la mélodie de la vie quotidienne, j'ai ressenti une forme de privilège rare. Celui de vivre des moments vrais, intacts». Le gouvernement, conscient du potentiel de l'Algérie, a récemment lancé des initiatives pour développer le secteur touristique. En 2023, un programme de visa à l'arrivée a été introduit pour ceux qui explorent le Sud. Sarah remarque cependant, que cette ouverture reste «mesurée, afin de protéger l'identité culturelle et de préserver l'authenticité des lieux». Sarah conclut son reportage sur une note optimiste, soulignant que visiter l'Algérie, aujourd'hui, est une expérience rare, avant que le pays ne devienne une destination de masse. Avec des paysages à couper le souffle, une histoire riche et une culture profondément enracinée, «l'Algérie offre une aventure authentique pour ceux qui osent s'y aventurer».