Le président de la République n'a pas manqué, mardi dernier, au Palais des nations, de mettre en exergue la flamme patriotique nouvelle décelée chez des pans entiers de la jeunesse algérienne, à telle enseigne qu'elle frise le chauvinisme, comme souligné par Tebboune. «Alhamdoulillah, nous percevons la flamme patriotique intense qui anime les jeunes. Nous devons donc être à la hauteur de leurs attentes, d'autant plus que notre pays compte un grand nombre de martyrs. Hormis l'Algérie, aucun autre peuple n'a vu 5 600 000 de ses enfants tomber en martyrs, de la résistance populaire qui a duré 70 ans jusqu'à la glorieuse Révolution de Libération nationale qui a définitivement mis fin au colonialisme». Tebboune a fait savoir que le serment des chouhada ne sera pas vain. «Nous protégerons ce pays dont le peuple a le sang des chouhada dans les veines. Il se leurre celui qui croit que l'Algérie est une proie facile dont on peut s'emparer avec un ''hashtag''», a-t-il encore mis en garde. Face à un parterre de hauts responsables de l'Etat, dont les présidents des deux chambres, le Premier ministre, les membres du gouvernement, les walis, les responsables des différentes institutions, etc. Tebboune a engagé une véritable expertise au sujet de la gouvernance locale, esquissant les grandes lignes de ce que devra être le plan d'action de cette nouvelle année qui s'amorce. Incontestablement, l'An II de la deuxième mandature sera celui de la citoyenneté et de la jeunesse. C'est une véritable révolution à laquelle a appelé le Président, en s'attaquant aux moeurs désuets de la gouvernance locale, aux mentalités rétrogrades et aux pratiques malsaines. Un ordre nouveau doit émerger tout au long de l'année 2025, dont les chantiers ont été clairement établis par le Président, lors de son discours. En effet, la rencontre gouvernement-walis a été l'espace propice pour le président de la République Tebboune de décliner sa nouvelle vision de travail et les nouvelles priorités pour l'année 2025, basées sur deux axes primordiaux, à savoir l'amélioration du cadre et du niveau de vie du citoyen, ainsi que la prise en charge de la jeunesse. Les responsables de l'Etat sont tenus d'être constamment à l'écoute et de favoriser divers canaux de dialogue et de communication avec les citoyens et les jeunes, a priori. «Nous devons donc être à la hauteur de leurs attentes (les jeunes). Il ne s'agit point de démagogie, nous sommes au service du peuple», a enjoint le président de la République qui a souligné la nécessité d'être «à l'écoute des citoyens et de les traiter avec décence». Pour ce faire, les responsables à différents échelons de responsabilité, sont appelés à adopter de nouvelles formes de gouvernance moderne, basée sur une communication proactive et innovée. «Il faut que vous sachiez que nous sommes au service du peuple, du Président au plus simple fonctionnaire public», a souligné le président de la République, au cours de son discours d'inauguration de la rencontre «gouvernement-walis», mardi au Palais des nations à Alger. Il a également enjoint l'ensemble des responsables, particulièrement à l'échelle locale, de veiller au respect d'un «système administratif de réception des citoyens, notamment les jeunes, pour écouter leurs préoccupations». De facto, les responsables locaux sont dans l'obligation d'observer scrupuleusement un «code de bonne conduite administrative relatif à l'accueil des citoyens, en particulier des jeunes, pour écouter leurs préoccupations et leurs idées». Préconisant une nouvelle gouvernance et un nouveau système de gestion locale, Tebboune a appelé à mettre à profit de nouvelles approches de travail, basée sur le dialogue et la communication avec le citoyen. Parallèlement, le fléau de la bureaucratie doit être combattu avec énergie, à travers un processus de généralisation de la numérisation, a recommandé le Président. Tout en appelant à consolider les acquis réalisés grâce aux efforts de l'Etat visant à promouvoir la vie sociale et à améliorer le cadre de vie des citoyens, Tebboune a exhorté les responsables locaux dont les walis à trouver des formules innovantes, à même de créer la valeur ajoutée locale et des postes d'emploi, pour absorber le chômage. Dans ce cadre, il a lancé un appel solennel aux walis à oeuvrer à mettre à profit «des espaces dédiés aux petites activités professionnelles qui n'ont rien à voir avec les zones industrielles». L'idée étant de «compléter les ateliers d'exercice des métiers manuels et divers métiers tels que la construction et l'empilage». Des activités et espaces professionnels qui sont à même de donner lieu à la création de «l'emploi des jeunes et à la création de mobilité économique». Les formules de financement et de mise en oeuvre sont à trouver par le ministère de l'Intérieur, a fait rappeler le président Tebboune.